Archives par mot-clef : Plaisant

23 mai 1915. Oui, l’Italie intervient et déclare la guerre à l’Autriche.

23 mai 1915. Lyon
Oui, l’Italie intervient et déclare la guerre à l’Autriche.
A Lyon, il y a 70.000 Italiens. Ils manifestent bruyamment leur joie d’avant-guerre. Ils seront moins joyeux dans quelques jours quand ils sauront ce que c’est…
J’ai des nouvelles du régiment. Le colonel m’écrit le vide que fait mon absence !…* Le régiment est […]

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15 mai 1915. Nous sommes ici une vingtaine d’officiers.

15 mai 1915.  Lyon (Point-du-Jour)
Nous sommes ici une vingtaine d’officiers. Je suis le seul blessé. Les autres soignent de vagues entérites, de lointaines gastralgies, d’improbables rhumatismes. Ils ont un état d’esprit déconcertant, songent à des convalescences de plusieurs mois, parlent de la guerre comme d’une chose éloignée à jamais de leurs préoccupations.
La liberté […]

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13 mai 1915. Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau

13 mai 1915. Contrexéville-Neufchâteau
Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau, accompagné d’une miche de pain, de deux ronds de saucisson et d’une tranche de gruyère. Et adieu, Contrexéville. En route pour l’inconnu.
A Mirecourt, en changeant de train, je me heurte à Cordonnier, qui, à peine guéri, rejoint […]

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5 mai 1915. Vers 2h du matin le bombardement prend soudain autour de nous une intensité inouïe.

5 mai 1915. Poste de secours de la Tranchée de Calonne
Vers 2h du matin le bombardement prend soudain autour de nous une intensité inouïe. C’est un mélange de 105, de 150 et de 210, tombant par paquets, partout à la fois, avec un bruit qui finit par rendre réellement sourd. Quand le petit jour paraît […]

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3 mai 1915. Pendant toute la nuit, sans interruption, bombardement de notre coin

3 mai 1915. Même endroit
Pendant toute la nuit, sans interruption, bombardement de notre coin et du carrefour des routes. Les arbres perdent leurs plus belles branches. La route est couverte de feuilles vertes et de mottes de terre.
La tranchée est à peu près terminée. Je m’y rends, dans l’après-midi, avec Roederer. Quelques fourrés à […]

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30 avril 1915. Abris…

30 avril 1915.  Abris…
Il fait un temps merveilleux. En quelques jours les hêtres se sont couverts d’un feuillage tendre dans lequel se joue le soleil.
Assis avec Plaisant à la lisière de la forêt je m’amuse de voir tomber les gros obus allemands dans les vergers fleuris du village d’Haudiomont. Le canon tonne aux […]

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27 avril 1915. Journée d’attente, d’incertitude

27 avril 1915. Souilly
Journée d’attente, d’incertitude, de « cent pas ». Sur la grand’route de Bar-le-Duc à Verdun. Nous retrouvons les maisons à cheminée-vasistas de Ménil-aux-Bois, et devant les maisons les fumiers, moins les mouches.
Ici, on ne parle que des Eparges. Les habitants, après en avoir eu plein les oreilles –hier, canonnade très violente- en ont […]

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5 avril 1915. Passé la journée à Châlons avec Plaisant et Boby.

5 avril 1915. Saint-Julien près Courtisols-
Passé la journée à Châlons avec Plaisant et Boby. Partis dans le break du bonhomme marchand de vins chez qui est notre popote et chez qui je loge. Vu à l’hôtel-Dieu Neumeyer blessé et sa jeune femme à son chevet. Déjeuné excellemment à l’hôtel de la Haute-Mère-Dieu, où Plaisant- […]

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2 avril 1915. Plaisant me lit sa relation des derniers combats.

2 avril 1915. Saint-Amand
A l’ombre des branches d’un pommier Plaisant me lit sa relation des derniers combats.

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24 mars 1915. Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin.

24 mars 1915. Somme-Tourbe
Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin. Quelle crasse sur les visages, quelle poussière sur les vêtements ! Et quelles barbes grisâtres, terreuses, longues de quinze jours ! Plaisant est orné d’une crasse décorative, Hartmann, dont le képi est déchiqueté par une balle, est couvert d’une crasse de […]

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