Archives par mot-clef : Soissons

3 août 1918 : évacué et opéré dans une ambulance

Le samedi 3 août 1918
A 4 h, des automobiles d’ambulance américaines arrivent à Arcy[-Sainte-Restitue] et commencent l’évacuation des blessés. Il tombe encore des obus sur le village. Je suis transporté couché sur un brancard. Malgré nos souffrances nous sommes contents de sortir de la fournaise. Nous passons à Oulchy-le-Château, Billy-sur-Ourcq, Vouty. Nous croisons encore beaucoup […]

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29 octobre 1917. Ah ! lune perfide !

29 octobre 1917.  Soissons- 2h du matin
Ah ! lune perfide !
Perfide lune !…
En d’autres vallées de la France, de jeunes sentimentalismes exercent leur luth sous votre clarté.
Le jeune clerc de notaire de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers1 soupire dans sa mansarde et rêve à des balcons et à des échelles de corde.
La demoiselle du quincailler de Faye-la-Vineuse2 […]

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28 octobre 1917. Comment voulez-vous que nous tirions un grand orgueil de cette petite victoire à l’heure où notre ennemi s’empare de 80.000 Italiens ?

28 octobre 1917. Soissons
Comment voulez-vous que nous tirions un grand orgueil de cette petite victoire à l’heure où notre ennemi s’empare de 80.000 Italiens ?
Un stupide gros officier du train disait hier à un jeune officier allemand prisonnier : « Allons, avouez-vous vaincu ! –Monsieur, répondit l’autre en souriant, je vous ferai cet aveu quand vous m’en […]

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23 octobre 1917. Toute la nuit il a plu.

23 octobre 1917.  Soissons- J.
J !…
Toute la nuit il a plu.
A 4h1/2 un dernier et terrible tonnerre déchire la terre et les airs.
Puis c’est le silence, que rompt seul le ronflement des avions volant bas dans la tourmente et dans la pluie.
Le jour paraît ou plutôt une demi-nuit. Il n’y […]

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22 octobre 1917. Chacun donne son idée sur la remise de l’attaque

22 octobre 1917. Soissons- J moins 1
Chacun donne son idée sur la remise de l’attaque :
– insuffisance de la préparation d’artillerie qui laisse intacts quelques nids de mitrailleuses et de nombreuses batteries ennemies ;
– l’attaque était un simulacre d’attaque pour décongestionner les Flandres ;
– les Allemands nous ont fait avant-hier quelques prisonniers qui ont parlé ;
– en revanche, des […]

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21 octobre 1917. Veille de bataille.

21 octobre 1917. Soissons- J moins 1…
Veille de bataille.
On hérisse les ponts sur l’Aisne de fils barbelés, de chevaux de frise et de gendarmes-mitrailleurs.
Contre qui ?
Contre les fuyards de demain.
… Soissons reçoit de la mitraille. Des femmes affolées courent vers la campagne, emportant dans un linge quelques objets de toilette. Les mercantis […]

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20 octobre 1917. qu’un seul de ces obus tue trente-sept jeunes hommes et en blesse une trentaine, voilà qui constitue un fait d’exception

20 octobre 1917. Vénizel
J moins 1 +1 (l’attaque est retardée d’un jour.)
Dans cette journée verte et rose d’automne, deux grandes flaques rouges, c’est dommage. Et puis ça enlève quelque chose à l’indiscutable beauté du tableau.
Au milieu des fumiers de Vénizel, j’essaie d’arracher Dupont à la honte qui l’attend. Je fais un rapport sur […]

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18 octobre 1917. Aujourd’hui, J moins 3. C’est-à-dire que dans trois jours ce sera le Jour J, le Jour des jours, le Jour de l’attaque

18 octobre 1917.  Soissons
Quand un obus de 240m/m tombe et éclate sur une petite maison bourgeoise d’une petite ville de province, je vous prie de croire qu’il ne reste pas grand’chose de la petite maison bourgeoise, sinon un amas chaotique où se distinguent le plus souvent les pieds d’un poêle à charbon et les […]

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17 octobre 1917. Un furieux bombardement s’acharne depuis ce matin sur la gare et sur l’hôpital

17 octobre 1917. Soissons
Un furieux bombardement s’acharne depuis ce matin sur la gare et sur l’hôpital d’évacuation où les baraques en bois, émiettées et projetées en tous sens, dispersent sur le quartier une pluie de planches, de vitres et de bicarbonate de soude.
La gare est tout à fait hors d’usage : les rails ont des […]

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8 octobre 1917. La pluie est plus forte que l’homme

8 octobre 1917. Soissons
Mais la pluie est plus forte que l’homme. Elle éteint le feu le plus puissant. Elle noie les courages ; et son torrent entraîne les plans des plus grands généraux.
Ainsi le culte idolâtrique dont les foules niaises entourent le Gros Canon ne résiste pas à la réalité d’une silencieuse et obstinée petite […]

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