Archives par mot-clef : Lefolcalvez

1er mai 1915. Au lever du soleil je fais mon tour d’horizon.

1er Mai : Croisement de la Tranchée de Calonne et de la route de Mouilly aux Eparges
Au lever du soleil je fais mon tour d’horizon. Joli, l’horizon ! Nous sommes en plein charnier. Chaque buisson cache son cadavre. Cadavres de fusiliers marins allemands, cadavres de zouaves, cadavres de Marocains. Sous l’ardent soleil de ces jours derniers […]

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30 avril 1915. Abris…

30 avril 1915.  Abris…
Il fait un temps merveilleux. En quelques jours les hêtres se sont couverts d’un feuillage tendre dans lequel se joue le soleil.
Assis avec Plaisant à la lisière de la forêt je m’amuse de voir tomber les gros obus allemands dans les vergers fleuris du village d’Haudiomont. Le canon tonne aux […]

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20 décembre 1914. Je suis dans la tranchée.

20 décembre 1914. Berry
Je suis dans la tranchée. J’ai laissé au poste de secours un médecin russe engagé volontaire dans l’armée française.
Je suis dans la tranchée… En d’autres temps, le matin, j’écoutais les oiseaux chanter. Je trouvais de l’agrément aux variétés de leurs chansons. Mon oreille était heureuse. Tout mon être était heureux… […]

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18 octobre 1914. Le temps est très triste, brouillard et fine pluie, boue et pataugeade.

18 octobre 1914. Ménil-aux-Bois
Le temps est très triste, brouillard et fine pluie, boue et pataugeade.
La femme d’un capitaine, aux armées actuellement, me fait demander pour soigner son petit garçon. Je la trouve logée dans une pièce à peine éclairée. Son enfant est étendu, tout fiévreux, sur un matelas à terre. Elle a une […]

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17 octobre 1914. Le train stoppe à Sorcy. On entend le canon.

17 octobre 1914.
0h30-
Le train stoppe à Sorcy. On entend le canon. On voit des trous d’obus tout frais le long de la voie. Ca y est, nous voilà de nouveau dans la guerre.
2h30-
Nous sommes encore à Sorcy. Nous faisons les cent pas devant le long train où les hommes dorment entassés à 45 […]

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14 octobre 1914. J’ai un nouveau cheval. C’est une grande joie.

14 octobre 1914. 
J’ai un nouveau cheval. C’est une grande joie. Un beau cheval tout blanc, et qui fut le cheval du général Pau. Je l’ai baptisé Altkirch, naturellement. Quand il voit des pantalons rouges il s’élance vers eux d’un élan superbe. Tout le monde dans le pays le connaît : il était soigné par un […]

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6 octobre 1914. Tiii, iu iu iu iu iu iu i…….Pagnnne !

6 octobre 1914.

-Minuit trente-
Tiii, iu iu iu iu iu iu i…….Pagnnne !
Réveil en musique. C’est extraordinaire : ce petit sifflement, qui ressemble un peu au cri que fait la soie quand on la déchire, vous tire du plus profond sommeil. Déjà le subconscient a enregistré le danger que cache ce léger murmure… Avec quelle hâte on […]

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5 octobre 1914. J’ai déjeuné deux fois aujourd’hui.

5 octobre 1914. Badonviller

J’ai déjeuné deux fois aujourd’hui.
1er déjeuner- J’ai retrouvé la compagnie Lefolcalvez à la Chapelotte, car maintenant il y a là toute une compagnie. La maison forestière est percée de trous pour le tir – avec ses fenêtres sans vitres, ses murs noircis de fumée, les mille débris qui l’entourent elle ressemble […]

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