Archives mensuelles : octobre 2017

30 octobre 1917. Le cadavre d’un ennemi n’a pas d’odeur…

30 octobre 1917. Ferme Vauzains
Le cadavre d’un ennemi n’a pas d’odeur…
On piétine avec une sorte de frénésie cette boue nauséabonde, ces champs de mort reconquis.
De nouveau, le feu et le fer fouillent ce sol chaotique. Ce sont aujourd’hui le feu et le fer allemands. Hélas ! c’est aujourd’hui du sang français qui coule à […]

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29 octobre 1917. Ah ! lune perfide !

29 octobre 1917.  Soissons- 2h du matin
Ah ! lune perfide !
Perfide lune !…
En d’autres vallées de la France, de jeunes sentimentalismes exercent leur luth sous votre clarté.
Le jeune clerc de notaire de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers1 soupire dans sa mansarde et rêve à des balcons et à des échelles de corde.
La demoiselle du quincailler de Faye-la-Vineuse2 […]

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29 octobre – 19 novembre 1917 : un mois déjà que je surveille une équipe agricole

Le lundi 29 octobre 1917
Je vais à Chevru et Faÿ.
Le mardi 30 octobre 1917
Je vais à La Ferté-Gaucher voir le dentiste militaire. Je vais prendre un bain aux bains municipaux de La Ferté. Il y a séance de cinéma à Choisy[-en-Brie].
Le mercredi 31 octobre 1917
Je vais à Champbonnois et à Chartronges.

Le jeudi 1er novembre 1917
M[esse] […]

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28 octobre 1917. Comment voulez-vous que nous tirions un grand orgueil de cette petite victoire à l’heure où notre ennemi s’empare de 80.000 Italiens ?

28 octobre 1917. Soissons
Comment voulez-vous que nous tirions un grand orgueil de cette petite victoire à l’heure où notre ennemi s’empare de 80.000 Italiens ?
Un stupide gros officier du train disait hier à un jeune officier allemand prisonnier : « Allons, avouez-vous vaincu ! –Monsieur, répondit l’autre en souriant, je vous ferai cet aveu quand vous m’en […]

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26 octobre 1917. On est au pays mort des Champs d’Entonnoirs.

26 octobre 1917. Moulin de Laffaux
Oh ! jusqu’au Pont-Rouge, c’est le banal paysage de guerre avec ses arbres abattus par la hache allemande, ses vastes entonnoirs emplis d’eau jaune, ses champs incultes semés de chardons secs, ses vols de corbeaux et ses vols d’avions…
Mais, Dieu ! soudain dans quel pays entre-t-on ?
La route cesse d’être une […]

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24 octobre 1917. On ne peut s’imaginer l’heureux désordre qui règne, un lendemain de victoire

24 octobre 1917.  Chivres
On ne peut s’imaginer l’heureux désordre qui règne, un lendemain de victoire, dans les lignes où, la veille, tout était angoisse et silence. Dans le tonnerre de l’artillerie à grande puissance, (l’A.L.G.P.) dont les pièces sous leur filet d’alpha ont l’air de sauriens capturés, l’artillerie de campagne quitte ses positions de […]

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24 – 28 octobre 1917 : mon tour peut arriver dans dix ou quinze jours

Le mercredi 24 octobre 1917
Je change de cantonnement. Je quitte le Merger et je vais m’installer au Montcel. Je passe en subsistance à la 33ème compagnie, ainsi que tous les hommes de la 34ème compagnie. Il ne reste à la 34ème que le bureau et les auxiliaires et le lieutenant Mons, commandant [la compagnie]. Je […]

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23 octobre 1917. Toute la nuit il a plu.

23 octobre 1917.  Soissons- J.
J !…
Toute la nuit il a plu.
A 4h1/2 un dernier et terrible tonnerre déchire la terre et les airs.
Puis c’est le silence, que rompt seul le ronflement des avions volant bas dans la tourmente et dans la pluie.
Le jour paraît ou plutôt une demi-nuit. Il n’y […]

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22 octobre 1917. Chacun donne son idée sur la remise de l’attaque

22 octobre 1917. Soissons- J moins 1
Chacun donne son idée sur la remise de l’attaque :
– insuffisance de la préparation d’artillerie qui laisse intacts quelques nids de mitrailleuses et de nombreuses batteries ennemies ;
– l’attaque était un simulacre d’attaque pour décongestionner les Flandres ;
– les Allemands nous ont fait avant-hier quelques prisonniers qui ont parlé ;
– en revanche, des […]

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20 – 23 octobre 1917 : je suis désigné pour surveiller une équipe agricole

Le samedi 20 octobre 1917
Je suis de jour. Il part un renfort de 50 hommes au 170ème, adjudant Langlet, sergents Castelin, Facon, et 25 hommes au 1er Bataillon de chasseurs à pied, adjudant Malausséna, sergent Vahé. Le colonel Hugot-Derville et le lieutenant-colonel Philippe viennent à Choisy[-en-Brie] le soir.

Le dimanche 21 octobre 1917
M[esse] de 7 h […]

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