24 mars 1915. Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin.



24 mars 1915. Somme-Tourbe

Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin. Quelle crasse sur les visages, quelle poussière sur les vêtements ! Et quelles barbes grisâtres, terreuses, longues de quinze jours ! Plaisant est orné d’une crasse décorative, Hartmann, dont le képi est déchiqueté par une balle, est couvert d’une crasse de ramoneur, le commandant a la crasse uniforme et discrète, Boby a la crasse vert-de-gris… Quelle diversité dans les crasses !

Le capitaine Dufour !… Quel vide horrible !… Roederer manque, mais nous avons à déjeuner son jeune frère sergent au 167, qui fut avec moi, jadis, au 28ème d’infanterie.

Cordonnier et Boulanger sont déjà dans le Tarn, à Mazamet. Quel escamotage des blessés !

Il parait que je suis cité à l’ordre du corps d’armée.

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