Archives par mot-clef : Cordonnier

23 octobre 1915. Oui, c’est bien vrai, Boulanger est tué.

23 octobre 1915. Schmargult
Oui, c’est bien vrai, Boulanger est tué.
Voilà, on apprend cela, un beau matin d’automne, sur la montagne poudrée de gelée blanche… Boulanger est tué. Tuée sa jolie sensibilité d’artiste, tué son courage élégant, ce courage qui nous fait aller à la mort la cigarette aux lèvres et la canne à la […]

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23 juin 1915. Hélas ! mon pauvre ami Cordonnier est tué.

23 juin 1915.
Cordonnier (à gauche) sur la photo que Bedel avait faite de la popote du 2e bataillon
Hélas ! mon pauvre ami Cordonnier est tué.
Ah ! ’était fatal. Ce qui devait arriver est arrivé. A la bataille de Montigny, en septembre, j’avais passé plusieurs heures d’angoisse, disant à Caussade : « Je suis persuadé que Cordonnier est […]

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9 juin 1915. Une lettre de Cordonnier m’apprend que je suis décoré de la Légion d’honneur.

9 juin 1915. La Génauraie, Thuré

Une lettre de Cordonnier m’apprend que je suis décoré de la Légion d’honneur. Quelle joie ! Vite un ruban pour ma boutonnière. Et je suis fier comme jamais je ne l’ai été dans ma vie.

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8 juin 1915. Je voudrais être ici. Je n’y suis pas.

8 juin (1915) La Génauraie, Thuré

Je voudrais être ici. Je n’y suis pas. Je suis là-bas, sur les pentes ravagées d’un plateau célèbre. Je suis blanc de la boue de L’Artois, dans les boyaux de Notre-Dame de Lorette. Les roses d’ici sont trop roses, le sable est trop doux à mes pieds, le vent […]

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23 mai 1915. Oui, l’Italie intervient et déclare la guerre à l’Autriche.

23 mai 1915. Lyon
Oui, l’Italie intervient et déclare la guerre à l’Autriche.
A Lyon, il y a 70.000 Italiens. Ils manifestent bruyamment leur joie d’avant-guerre. Ils seront moins joyeux dans quelques jours quand ils sauront ce que c’est…
J’ai des nouvelles du régiment. Le colonel m’écrit le vide que fait mon absence !…* Le régiment est […]

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13 mai 1915. Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau

13 mai 1915. Contrexéville-Neufchâteau
Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau, accompagné d’une miche de pain, de deux ronds de saucisson et d’une tranche de gruyère. Et adieu, Contrexéville. En route pour l’inconnu.
A Mirecourt, en changeant de train, je me heurte à Cordonnier, qui, à peine guéri, rejoint […]

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24 mars 1915. Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin.

24 mars 1915. Somme-Tourbe
Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin. Quelle crasse sur les visages, quelle poussière sur les vêtements ! Et quelles barbes grisâtres, terreuses, longues de quinze jours ! Plaisant est orné d’une crasse décorative, Hartmann, dont le képi est déchiqueté par une balle, est couvert d’une crasse de […]

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14 mars 1915. Je monte, avec mon bras en écharpe, jusqu’à la tranchée d’attaque

14 mars 1915. Mesnil les Hurlus
Je monte, avec mon bras en écharpe, jusqu’à la tranchée d’attaque de cette nuit relever avec Cobigo les blessés restés là. Déjà on marche sur eux, on les achève d’un coup de pied involontaire. Des troupiers silencieux, efflanqués, vidés, sont là dans ce coin d’enfer au milieu des cadavres […]

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2 mars 1915. Nous nous préparons au combat en bien mangeant, en bien buvant, en bien riant.

2 mars 1915. La Veuve
Nous nous préparons au combat en bien mangeant, en bien buvant, en bien riant. La chair domine l’esprit. Le combat sera gigantesque. Gigantesque est la bonne humeur de tous. Hartmann, Cordonnier sont fiévreux de se battre. Ils veulent de la baïonnette, du corps à corps. Nous aurons de la musique […]

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9 janvier 1915. Je vais faire un tour avec Roederer et Cordonnier aux petits-postes de la 6ème.

9 janvier 1915. Berry
Après avoir déjeuné avec le commandant dans la tranchée du 2ème bataillon (il y avait des huîtres) je vais faire un tour avec Roederer et Cordonnier aux petits-postes de la 6ème. Les petits-postes sont les postes les plus avancés des tranchées. Ils sont occupés par une escouade d’une douzaine d’hommes. Celui […]

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