Archives par mot-clef : Voilqué

15 mai 1915. Nous sommes ici une vingtaine d’officiers.

15 mai 1915.  Lyon (Point-du-Jour)
Nous sommes ici une vingtaine d’officiers. Je suis le seul blessé. Les autres soignent de vagues entérites, de lointaines gastralgies, d’improbables rhumatismes. Ils ont un état d’esprit déconcertant, songent à des convalescences de plusieurs mois, parlent de la guerre comme d’une chose éloignée à jamais de leurs préoccupations.
La liberté […]

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13 mai 1915. Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau

13 mai 1915. Contrexéville-Neufchâteau
Ce matin à 8h on m’a délicatement déposé dans le train de Neufchâteau, accompagné d’une miche de pain, de deux ronds de saucisson et d’une tranche de gruyère. Et adieu, Contrexéville. En route pour l’inconnu.
A Mirecourt, en changeant de train, je me heurte à Cordonnier, qui, à peine guéri, rejoint […]

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12 mai 1915. Il fait beau. Les blessés sont au jardin.

12 mai 1915. Contrexéville
Il fait beau. Les blessés sont au jardin. Les uns sur des brancards, d’autres, les « têtes » et les « bras », sur des bancs. On sent la puissance du soleil s’exercer sur les plaies. Les blessés aux barbes longues, aux mains longues, parlent du combat où ils tombèrent. Ils y reviennent sans cesse. Ils […]

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5 mai 1915. Vers 2h du matin le bombardement prend soudain autour de nous une intensité inouïe.

5 mai 1915. Poste de secours de la Tranchée de Calonne
Vers 2h du matin le bombardement prend soudain autour de nous une intensité inouïe. C’est un mélange de 105, de 150 et de 210, tombant par paquets, partout à la fois, avec un bruit qui finit par rendre réellement sourd. Quand le petit jour paraît […]

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11 mars 1915. Ce bivouac est hors de description

11 mars 1915 –Somme-Tourbe
Ce bivouac est hors de description : imaginez un vaste champ de boue de deux ou trois kilomètres carrés, quelques paillottes, quelques gourbis en branchages de pins, un ensemble de misère, de saleté et de tristesse indescriptible. Dans cette boue, des os, des pains moisis, des bouteilles vides, des cercles de tonneaux, […]

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8 janvier 1915. Les troupiers du 4ème bataillon vivent, mangent, dorment dans la boue même.

8 janvier 1915. Berry
J’insiste sur la boue des tranchées parce qu’elle prend de telles proportions qu’elle joue son rôle dans les opérations. Les troupiers du 4ème bataillon vivent, mangent, dorment dans la boue même. Et quelle boue ! Jaune, grasse, collante. Aucun des abris taillés dans la marne de ce pays-ci ne résiste à l’action […]

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26 décembre 1914. Il y a une tranchée du 4ème bataillon que l’on appelle « tranchée des crapouillots ».

26 décembre 1914. Berry
Il y a une tranchée du 4ème bataillon que l’on appelle « tranchée des crapouillots ». Le crapouillot, lourd, stupide et mortel engin la fréquente plus volontiers que toute autre.*
En allant faire ma visite médicale et amicale de ce côté-là au commandant du bataillon et au lieutenant Voilqué je trouve un […]

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