2 mars 1915. La Veuve
Nous nous préparons au combat en bien mangeant, en bien buvant, en bien riant. La chair domine l’esprit. Le combat sera gigantesque. Gigantesque est la bonne humeur de tous. Hartmann, Cordonnier sont fiévreux de se battre. Ils veulent de la baïonnette, du corps à corps. Nous aurons de la musique pour la charge et des drapeaux. Enfin ! Enfin, un peu de ce lyrisme tant demandé. Le vent qui dessina sous les plis du voile les jambes ardentes de la Victoire de Samothrace souffle à nouveau dans les plaines de la Champagne, et le manteau de notre colonel, sous l’ouragan semble battre des ailes.