28 octobre 1917. Soissons
Comment voulez-vous que nous tirions un grand orgueil de cette petite victoire à l’heure où notre ennemi s’empare de 80.000 Italiens ?
Un stupide gros officier du train disait hier à un jeune officier allemand prisonnier : « Allons, avouez-vous vaincu ! –Monsieur, répondit l’autre en souriant, je vous ferai cet aveu quand vous m’en prierez sous les tilleuls de Berlin. Aujourd’hui nous sommes, vous et moi, sous les platanes de Soissons. » Ce tringlot voyait déjà Guillaume II à ses genoux.