Archives mensuelles : octobre 2017

21 octobre 1917. Veille de bataille.

21 octobre 1917. Soissons- J moins 1…
Veille de bataille.
On hérisse les ponts sur l’Aisne de fils barbelés, de chevaux de frise et de gendarmes-mitrailleurs.
Contre qui ?
Contre les fuyards de demain.
… Soissons reçoit de la mitraille. Des femmes affolées courent vers la campagne, emportant dans un linge quelques objets de toilette. Les mercantis […]

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20 octobre 1917. qu’un seul de ces obus tue trente-sept jeunes hommes et en blesse une trentaine, voilà qui constitue un fait d’exception

20 octobre 1917. Vénizel
J moins 1 +1 (l’attaque est retardée d’un jour.)
Dans cette journée verte et rose d’automne, deux grandes flaques rouges, c’est dommage. Et puis ça enlève quelque chose à l’indiscutable beauté du tableau.
Au milieu des fumiers de Vénizel, j’essaie d’arracher Dupont à la honte qui l’attend. Je fais un rapport sur […]

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19 octobre 1917. La colline embrasée vomit du feu, vomit du fer, vomit des poisons.

19 octobre 1917. Vénizel
J moins 2…
A Vézinel dans la boue et dans l’air humide et gris de cette journée d’automne, au milieu des soldats français graves et fatigués, passent par paquets de dix ou douze des prisonniers au teint plombé, et si boueux que le poids de la boue semble courber leur dos et […]

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19 octobre 1917 : mon départ est reporté

Le vendredi 19 octobre 1917
Je vais à bicyclette à La Ferté-Gaucher et à Lescherolles le matin. Repos toute la journée. Touché des vivres. Revue de départ à 15 h. Le lieutenant-colonel Philippe vient au Merger, le sergent Daugé lui fait une réclamation au sujet des tours de départ. A 16 h le commandant désigne deux […]

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18 octobre 1917. Aujourd’hui, J moins 3. C’est-à-dire que dans trois jours ce sera le Jour J, le Jour des jours, le Jour de l’attaque

18 octobre 1917.  Soissons
Quand un obus de 240m/m tombe et éclate sur une petite maison bourgeoise d’une petite ville de province, je vous prie de croire qu’il ne reste pas grand’chose de la petite maison bourgeoise, sinon un amas chaotique où se distinguent le plus souvent les pieds d’un poêle à charbon et les […]

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17 octobre 1917. Un furieux bombardement s’acharne depuis ce matin sur la gare et sur l’hôpital

17 octobre 1917. Soissons
Un furieux bombardement s’acharne depuis ce matin sur la gare et sur l’hôpital d’évacuation où les baraques en bois, émiettées et projetées en tous sens, dispersent sur le quartier une pluie de planches, de vitres et de bicarbonate de soude.
La gare est tout à fait hors d’usage : les rails ont des […]

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16 octobre 1917. Le ciel est tout plein d’anges aux ailes déployées

16 octobre 1917. Le Pont Rouge (entre Crouy et le Moulin de Laffaux)
Ah ! Madame, ne demandez pas à connaître d’autres images de guerre que celles follement imaginaires que vous offrent telle Vie Parisienne ou telle chronique de M. Lavedan. Ne gravissez jamais la côte de Crouy, ne traversez jamais le vaste plateau nu où elle […]

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15-18 octobre 1917 : désigné pour partir en renfort

Le lundi 15 octobre 1917
Je quitte B[ourgueil] à 21 h. Arrivée à Tours à 23 h ½.
Le mardi 16 octobre 1917
Quitté Tours à 1 h 23. Passé à Orléans à 4 h 30, à Juvisy 9 h 30, à Noisy-le-Sec de 12 à 17 h (il est interdit de passer par Paris), à Coulommiers à […]

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14 octobre 1917. L’Aisne, le Styx. Ne passez pas la rivière, vous restez chez les vivants.

14 octobre 1917. Villers-Cotterets
L’Aisne, le Styx.
Ne passez pas la rivière, vous restez chez les vivants.
Voici la petite fille de la garde-barrière de Corcy qui recueille au creux de sa main les graines sèches des volubilis.
Dans Longpont, deux filles aux joues roses rient, accoudées au balcon de l’épicerie. L’eau morte de l’étang […]

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11 octobre 1917. On pourrait fort bien cesser de s’entre-tuer par un si beau jour d’automne

11 octobre 1917. Condé-sur-Aisne
On pourrait fort bien cesser de s’entre-tuer par un si beau jour d’automne…
On pourrait se dépêcher, entre combattants, de mutuels ambassadeurs de paix : quelques beaux peupliers dorés, graves et distingués comme des vicomtes de Chateaubriand. Les Français enverraient les peupliers de l’Aisne, les Allemands ceux de l’Ailette. La conversation se tiendrait […]

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