Archives de l’auteur : Laurent

12 septembre 1917. Je regardais ceux qui passaient sur la route

Missy s/Aisne 12/9
-FAUNE DES ROUTES DE GUERRE-
En attendant qu’une auto charitable voulût bien me prendre et me reconduire à Soissons, je m’étais assis sur la ruine poussiéreuse d’un calvaire au détour de la route de Missy et de la route de Chivres.
L’animation était extrême. Extrême était la poussière. Le canon tonnait dans un […]

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10 septembre 1917. Nous montons une pièce à grand spectacle qui se donnera prochainement sur le Chemin des Dames.

10 septembre 1917.  Soissons
Nous montons une pièce à grand spectacle qui se donnera prochainement sur le Chemin des Dames.
Dans toutes les coulisses l’animation est extrême et l’air en est même bruyant et agité. On voit apparaître, signe des grandes heures proches, le kaki des troupes indigènes et le bleu noir des chasseurs à […]

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31 août 1917. Je quitte les ombres un peu trop molles du parc d’artillerie pour les réalités plus lumineuses d’un groupe de brancardiers

31 août 1917. Soissons Groupe de brancardiers du 21ème corps d’armée. (G.B.C. 21)
Je quitte les ombres un peu trop molles du parc d’artillerie pour les réalités plus lumineuses d’un groupe de brancardiers.
Soissons, notre cantonnement, est une assez considérable ville de rentiers où les rues s’appellent encore, sans rougir, la rue de la Pomme-Rouge, […]

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27 août 1917. Des chasseurs à pied du 31ème bataillon, relevés des tranchées, sont arrivés cette nuit au village

27 août 1917. Billy
Des chasseurs à pied du 31ème bataillon, relevés des tranchées, sont arrivés cette nuit au village. Vieilles dames de Poitiers, comme ils vous feraient peur ces chasseurs à pied ! Des têtes de brigands, Madame, et avec ça des propos si orduriers que les murs des maisons en rougissent… Ah ! ils en ont […]

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26 août 1917. La terre de Bucy-le-Long est une terre morte

26 août 1917 Bucy-le-Long –Ste Marguerite
Paysage.
A Venizel, on passe l’Aisne sur un pont du Génie. Gendarmes. Et puis chaos. Ingestaque moles. C’est ici que l’on connaît bien que la terre peut mourir : creusée d’entonnoirs, sillonnée de tranchées, hérissée de fils de fer et de chevaux de frise, la terre de Bucy-le-Long est une terre […]

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25 août 1917. Cela durera donc toute notre vie ?

Billy s/Aisne – 25 août 1917

Des fleurs de feu, aux longues tiges courbes, dessinent sur le fond bleu de nuit du ciel une tenture de goût moderne. Sur le Chemin des Dames, les deux adversaires se surveillent. Vraiment, est-ce possible ? Ca continue… On veille, cette nuit, sur les collines du Soissonnais, comme on y […]

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20 mai 1917. J’entre à l’hôpital 108.

20 mai 1917.
J’entre à l’hôpital 108.
C’est-à-dire que j’entre au Séminaire. Par de longs couloirs sonores on me conduit vers la chambre qui m’est destinée. Elle s’appelle « Les Séraphins » comme la voisine s’appelle « Bienheureuse Hortulane ». Il y règne une odeur de buis béni. Deux chaises, un très petit lit, une table de toilette minuscule […]

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19 mai 1917. Marseille, un engorgement extraordinaire de navires dans le port

19 mai 1917 Marseille.
Un engorgement extraordinaire de navires dans le port, des paquebots français, anglais, espagnols, italiens, grecs, hollandais. Des navires de guerre de toutes les nations alliées. Une activité extrême dans les docks : on débarque du charbon, du sucre, des œufs, des barres de fonte, des sacs suintant la graisse, du blé, de la […]

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18 mai 1917. On frappe à la porte de ma cabine :  » Tout le monde sur le pont »

18 mai 1917.

6h du matin
On frappe à la porte de ma cabine : « Tout le monde sur le pont, muni de la ceinture de sauvetage !… »
Je m’habille en hâte. Je monte. C’est une nouvelle alerte. Il pleut à verse et la mer est très grosse. On devine la côte, là-bas, à bâbord. Personne ne sait […]

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17 mai 1917. Je me réveille au moment où, après avoir dépassé Carthagène, nous doublons le Cap Palos

… 17 mai 1917

Je me réveille au moment où, après avoir dépassé Carthagène, nous doublons le Cap Palos.*
Paysage wagnérien, roches vertes, roches noires, roches rouges. Pays mort, sans végétation, sans oiseaux, sans hommes, sans rien que des roches en dents de scie.
Puis toute une montagne hérissée de hautes cheminées fumantes : on […]

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