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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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- René COCUAU dans 18 août : Henri Moisy ne « pense pas à la guerre »
- Bentz Luc dans 15 novembre 1918. La 2ème armée est arrivée
- Loncle Rose Marie dans 1er mai 1918. Je suis nommé Médecin-Major de 2ème classe
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- Tematis dans 8 novembre 1918. Sedan est aux Américains… Revanche !
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15 et 17 août : mon cher père, je serai très heureux de vous voir
Le jeudi 15 août 1918
Chartres 17 août 1918
10 août 1918 : le bras, ça va mais la main me fait souffir
Le samedi 10 août 1918
Je quitte l’ambulance d’Ognon à 9 h et je vais embarquer à 10 h à Senlis, en train sanitaire avec couchettes. Nous sommes environ 200 blessés et nous sommes évacués sur un centre de fractures. J’ai mon bras droit dans le plâtre. Nous passons à Creil, Achères, Saint-Germain-en-Laye, Versailles, Saint-Cyr, Rambouillet, Epernon, Maintenon. Nous débarquons à Chartres à 21 h. On nous emmène tous à l’hôpital 10/11, Lycée Marceau.
3 août 1918 : évacué et opéré dans une ambulance
Le samedi 3 août 1918
A 4 h, des automobiles d’ambulance américaines arrivent à Arcy[-Sainte-Restitue] et commencent l’évacuation des blessés. Il tombe encore des obus sur le village. Je suis transporté couché sur un brancard. Malgré nos souffrances nous sommes contents de sortir de la fournaise. Nous passons à Oulchy-le-Château, Billy-sur-Ourcq, Vouty. Nous croisons encore beaucoup d’artillerie et des convois de toutes sortes. A Vouty, dans une ambulance d’évacuation, on change les pansements et on fait une piqûre antitétanique. Nous changeons de voiture et on nous emmène plus en arrière. Passé à Verberie, Senlis, arrivée à Ognon, à l’Hôpital Complémentaire d’Armée N° 47, secteur 126, à 15 h. Nous avons voyagé huit heures en autos sur des routes défoncées ou pavées. On me fait une deuxième piqûre, on me passe à la radioscopie et je suis opéré à 19 h. — Résection du coude. Dr Charvet.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Billy-sur-Ourcq, henri moisy, Ognon, Oulcy-le-Château, Senlis, Soissons, Verberie, Vouty
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2 août 1918 : je reçois une balle de mitrailleuse dans le bras droit
Le vendredi 2 août 1918
La nuit a été calme. Au jour nous creusons des petits trous individuels dans l’avoine, de chaque côté de la route. Le lieutenant Tuffreau est installé à l’entrée d’un petit pont qui passe sous la route de Beugneux. Il y a ravitaillement à 7 h, à Wallée, et il y a un homme de corvée par escouade. Nous touchons un litre de vin par homme et des conserves. La pluie commence à tomber à 8 h. Nous n’entendons ni fusillade ni canonnade. Le commandant envoie une patrouille en avant et cette patrouille marche pendant une heure sans rencontrer l’ennemi. Une patrouille à cheval est envoyée et ne reçoit des coups de feu qu’à plusieurs kilomètres d’où nous avons passé la nuit. Les Allemands ont profité de la nuit pour se replier et nous ne sommes plus en contact avec eux.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Arcy-Sainte-Restitute, Beugneux, Doucet, henri moisy, Le Luyer, Servenay, Tuffreau, Wallée
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1er août 1918 : nous creusons des trous dans le champs de blé
Le jeudi 1er août 1918
Nous passons le reste de la nuit dans le petit bois, de chaque côté c’est la plaine. Au jour il y a attaque par le 206 et le 234 et d’autres divisions. A 8 h le 6ème bataillon reçoit l’ordre de se porter en avant nous faisons environ 3 km à travers champs, en ligne de demi-sections et nous nous arrêtons vers 10 h en vue des villages de Cramaille et de Cramoiselle qui se trouvent dans les lignes allemandes. On voit très bien les Allemands se déplacer sur les côtes au nord de Cramaille.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Beugneux, Bouchaud, Cramaille, Cramoiselle, henri moisy, Numa, Popelin, Servenay
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27-30 juillet 1918 : nous sommes entrés dans la grande fournaise
Le samedi 27 juillet 1918
Le 6ème bataillon quitte Boursonne à 5 h en camions automobiles. Le 5ème bataillon est parti hier soir. Nous passons à Pisseleux, Villers-Cotterets, Dampleux, Vouty, Ancienville, Chouy, où nous quittons les autos. Nous allons bivouaquer dans un bois à 1500 m de Chouy, le bois de Rozet-Saint-Albin. Le village de Chouy est incendié et des pancartes allemandes indiquent qu’ils y ont cantonné dernièrement. Il y a à travers les champs de blé des trous d’obus, des éléments de tranchées, des débris de matériel et du fil de fer. Nous avons fait environ 18 km en camions. Il y a un départ de permissionnaires qui vont prendre le train à la gare de Villers-Cotterets. Nous quittons nos emplacements à la nuit et nous allons en réserve dans un champ de blé près de la ferme de Martimpré où nous arrivons à 24 h. Nous nous installons dans des trous qui ont été creusés il y a trois jours par le 224ème d’infanterie qui a passé 11 jours dans le secteur. Nous sommes à 600 m au sud de la ferme de Martinprés et à 1500 m au sud du village du Plessier-Huleu. Canonnade et rafales de mitrailleuses. Nous sommes entrés cette fois dans la grande fournaise.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Billy, Cugny-les-Crouttes, Dalbavie, Delidais, Géroménil, henri moisy, La-Fère-en-Tardenois, Oulchy-le-Château, Ourcq, Pilon, Simandoux
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24-26 juillet : toute la division se déplace pour une destination inconnue
Le mercredi 24 juillet 1918
Repos. M[esse] de 7 h (+). Nous recevons des ordres pour l’embarquement du régiment qui doit avoir lieu demain matin en gare de Villers-Daucourt [lieu-dit La Hotte]. Nous faisons les préparatifs. Toute la division se déplace pour une destination inconnue. Les permissions de détente sont rétablies. Il y a eu des nominations au régiment. Le caporal d’ordinaire de ma compagnie est nommé sergent à la 21ème [compagnie]. Le capitaine Lalanne, commandant la C[ompagnie de] M[itrailleurs] 6 est nommé adjudant-major au 6ème bataillon. Le 5ème bataillon quitte Sivry[-sur-Ante] à 19 h pour aller embarquer à la gare. Mon bataillon partira cette nuit. Toutes les voitures sont parties à l’avance.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Boursonne, Brienne-le-Château, Gondreville, henri moisy, Lalanne, Le Bourget, Levignen, Montier-en-Der, Mormant, Nangis, Nanteuil-le-Haudouin, Oulchy-le-Château, Romilly-sur-Seine, Saint-Dizier, troyes, Villers-Cotterets, Villers-Daucourt
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18-23 juillet 1918 : Nous traversons l’Aisne avant de stationner dans la Marne
Le jeudi 18 juillet 1918
Le 6ème bataillon du 344ème quitte Rarécourt à pied à 1 h. Nous passons à Froidos, Waly, Brizeaux, Triaucourt[-en-Argonne], Sénart, nous arrivons à Charmontois-l’Abbé à 8 h. Nous avons été toute la nuit debout. Nous y cantonnons avec le 5ème bataillon venant d’Auzéville. Le 4ème bataillon est cantonné à Brizeaux. Le colonel est à Sénart. Nous avons repos toute la journée. Je vais en me promenant jusqu’à Belval à 21 h. J’avais cantonné à Triaucourt du 27 octobre au 3 novembre 1915. Nous entendons la canonnade au loin mais nous n’avons pas de renseignement sur l’attaque allemande du 15.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Braux, Brizeaux, Charmentois, froidos, henri moisy, Minvielle, rarécourt, Sénart, Sivry-sur-Ante, Triaucourt-en-Argonne, Waly
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15-17 juillet 1918 : bientôt appelés sur un secteur très mouvementé
Le lundi 15 juillet 1918
Pendant notre déplacement, à 1 h du matin, une violente canonnade se déclenche à l’ouest de l’Argonne et jusqu’au Four-de-Paris. Le bruit court qu’une grosse attaque allemande est commencée ce matin. Des ordres arrivent au commandant et nous sommes alertés en cours de route à 2 h, entre Auzéville[-en-Argonne] et Jubécourt. Nous attendons une heure sur la route et finalement nous sommes dirigés sur Rarécourt où nous arrivons à 3 h. Nous restons dans la rue jusqu’à 9 heures, assis sur nos sacs, ensuite on nous donne un cantonnement près du moulin, au bord de l’Aire. La canonnade continue. Nous nous attendons à partir d’un moment à l’autre en camion. Nous sommes à la disposition de la X…ème armée. Dans l’après-midi nous pouvons nous déséquiper mais sans nous éloigner du cantonnement. Nous touchons des cartouches pour compléter à 200 par homme. Le village de Rarécourt est encore habité par la population civile.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec aire, auzéville, henri moisy, rarécourt
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Août-septembre. Après la poche de la Marne, c’est la poche Montdidier-Amiens
Août-Septembre
Et puis après la poche de la Marne, c’est la poche Montdidier-Amiens.
Péronne et Noyon reconquis.
Coucy-le-Château, le Moulin de Laffaux.
A l’est d’Arras, entre Douai et Cambrai, c’est la ligne Hindenburg crevée.
Puis c’est autour de la poche du Mt Kemmel de se vider.
On dirait vraiment que Foch joue à faire le pick-pocket.
Et patatras ! voilà les Américains qui s’en mêlent et c’est le tour de la poche de Saint-Mihiel.
Le front n’a plus de bosses. Nous y creusons des trous.
Allons ! hein ? quoi ?… La Palestine aussi, Nazareth pris ? Le Jourdain franchi !… 40.000 Turcs cueillis par Allenby.
On n’en est pas remis que voilà Franchet d’Espérey qui défonce à son tour le front de Macédoine et s’empare en deux jours de Prilop, du défilé de Demir-Kapou, de Velès, d’Istip, et fait aux Bulgares 10.000 prisonniers.