15-17 juillet 1918 : bientôt appelés sur un secteur très mouvementé



Le lundi 15 juillet 1918
Pendant notre déplacement, à 1 h du matin, une violente canonnade se déclenche à l’ouest de l’Argonne et jusqu’au Four-de-Paris. Le bruit court qu’une grosse attaque allemande est commencée ce matin. Des ordres arrivent au commandant et nous sommes alertés en cours de route à 2 h, entre Auzéville[-en-Argonne] et Jubécourt. Nous attendons une heure sur la route et finalement nous sommes dirigés sur Rarécourt où nous arrivons à 3 h. Nous restons dans la rue jusqu’à 9 heures, assis sur nos sacs, ensuite on nous donne un cantonnement près du moulin, au bord de l’Aire. La canonnade continue. Nous nous attendons à partir d’un moment à l’autre en camion. Nous sommes à la disposition de la X…ème armée. Dans l’après-midi nous pouvons nous déséquiper mais sans nous éloigner du cantonnement. Nous touchons des cartouches pour compléter à 200 par homme. Le village de Rarécourt est encore habité par la population civile.

Le mardi 16 juillet 1918
La canonnade qui avait cessé hier soir recommence de très bonne heure à l’ouest. Les permissions sont encore une fois suspendues. Nous avons repos toute la journée. La cuisine roulante est installée dans une remise voisine de notre cantonnement. Nous installons notre popote chez un civil qui nous prête des ustensiles. Le 4ème et le 5ème bataillon sont cantonnés à Auzéville.

Le mercredi 17 juillet 1918
Revue en tenue de campagne par le commandant Chevallier commandant le 6ème bataillon, à 9 h. Il nous fait une petite causerie par compagnie et nous prévient que nous serons appelés prochainement dans un secteur de rase campagne et très mouvementé. Revue de masques par le major à 16 h. Il fait un temps très chaud. Nous pouvons facilement nous ravitailler à Rarécourt, il y a aussi plusieurs cafés ouverts aux militaires. Nous préparons nos sacs qui sont emmenés en camions à 19 h. Nous avons rassemblement à 21 h 30 et nous ne partons qu’à 1 h. Violent orage avec pluie et bourrasque de vent à 23 h. Nous sommes obligés de rentrer dans nos cantonnements avec nos fusils.

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