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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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- René COCUAU dans 18 août : Henri Moisy ne « pense pas à la guerre »
- Bentz Luc dans 15 novembre 1918. La 2ème armée est arrivée
- Loncle Rose Marie dans 1er mai 1918. Je suis nommé Médecin-Major de 2ème classe
- COCUAU René dans 18 août : Henri Moisy ne « pense pas à la guerre »
- Tematis dans 8 novembre 1918. Sedan est aux Américains… Revanche !
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21 – 23 janvier 1918 : je quitte définitivement Choisy-en-Brie pour le 344e d’infanterie
Le lundi 21 janvier 1918
Un détachement de 280 hommes arrive à 1 h à la Bochetière, venant du fort d’Ivry par Saint-Siméon. Ce sont des ouvriers d’usines de guerre des jeunes classes, n’ayant pas, ou très peu, été au front. Constitution des sections. Revue par le lieutenant-colonel Philippe le soir. Je suis désigné à 13 h pour partir demain en renfort au 344ème d’infanterie, aux armées. Je vais à bicyclette à La Ferté-Gaucher.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Bochetière, Camaret, Connantre, Daugé, Esternay, Gréhal, henri moisy, La-Fère-Champenoise, La-Ferté-Gaucher, Lumineau, Saint-Dizier, Saint-Siméon, Sézanne, Tambourine, Vitrant, Vitry-le-François
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13 – 20 janvier 1918 : je débute les gardes au poste de police de Choisy-en-Brie
Le dimanche 13 janvier 1918
Repos et quartier libre toute la journée. Départ de stagiaires. M[esse] de 8 h. Je prends la garde au poste de police de Choisy-en-Brie à 10 h. La neige est encore tombée cette nuit.
Le lundi 14 janvier 1918
Je descends de garde à 10 h. Je vais le soir à Faÿ, les Deux-Maisons, pour chercher des fourneaux pour faire la cuisine aux relevés d’usine qui doivent arriver ces jours-ci. Le commandant Deffaut part en permission de six jours. Le capitaine Beutégeat, commandant ma compagnie (34ème), prend le commandement du bataillon.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Beton-Bazoche, Beutégeat, Biron, bourgueil, Carré, Choisy-en-Brie, Deffaut, Delmotte, henri moisy
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5 – 12 janvier 1918 : retour au Merger
Le samedi 5 janvier 1918
Je quitte le cantonnement du Montcel (33ème compagnie) et je retourne au Merger, à la 34ème compagnie. Je suis affecté à la 2ème section. Repos toute la journée. Tous les officiers et sous-officiers viennent de Saint-Yriex, avec la classe 18. Il y a le capitaine Beutégeat, commandant la compagnie, le lieutenant Delmotte, le sous-lieutenant Tanvy. A la popote : les adjudants Leclercq, Dulouard, Vivien, Coupaye ; sergent-major Mesplomb ; sergents Humetz, Pezin, Despagne, Lempire, Oualle, Panetier, Brilland et moi, le sergent-fourrier Gratadour, les caporaux-fourriers Esturgie et (X…).
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Beutégeat, Brilland, Champbonnois, Chartronges, Choisy-en-Brie, Coupaye, Delmotte, Despagne, Dulouard, Esturgie, Gratadour, henri moisy, Humetz, La-Ferté-Gaucher, Leblanc, Leclercq, Lempire, Merger, Mesplomb, Montcel, Oualle, Panetier, Pezin, Picard, Pinguet, Saint-Yriex, Sézanne, Vivien
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3 et 4 janvier 1918 : nous quittons La Ferté-Gaucher
Le jeudi 3 janvier 1918
Nous quittons La Ferté-Gaucher à pied à 8 h. Arrivée à Choisy-en-Brie à 10 h. Je rentre provisoirement à la 33ème compagnie. Une partie de la classe 1918 est arrivée hier à la 33ème et à la 34ème compagnie. Arrivent aujourd’hui à La Bochetière 145 récupérés des vieilles classes, repris au dernier conseil de révision. Ils ont deux mois de service sur six mois d’incorporation et n’ont pas encore eu de fusil.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Bochetière, Choisy-en-Brie, henri moisy, La-Ferté-Gaucher, Merger
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Janvier 1918. La guerre à Lure.
Janvier 1918
La guerre à Lure.
Plus de coups de clairon, des coups de téléphone.
Plus de tranchées boueuses, les trottoirs nets d’une petite sous-préfecture.
Plus de cagnas sordides, une chambre d’étudiant chez deux vieux rentiers.
Plus de cheval, plus de bicyclette, une auto puissante.
Plus d’obus, des bombes d’avion.
Plus de capitaine, un général comme chef direct.
Mais ces coups de téléphone, mais ces trottoirs nets, mais cette chambre d’étudiant, mais cette auto puissante, mais ces bombes d’avion, mais ce général, c’est bien plus terrible, bien plus insupportable, bien plus mortel que les coups de clairon, que les tranchées boueuses, que les cagnas sordides, que le cheval et la bicyclette, que les obus, que le capitaine…
…Les roches de Schluchtmatt, les roches de Schiessroth sont toutes roses. Serait-ce de la joie de me revoir ? Serait-ce pas plutôt de la honte de me voir passer si rapide dans mon auto, si prétentieux dans ma tenue ?
… Thann, Massevaux, petites villes d’imageries, si petites avec leurs petites rues et les petites fenêtres de leurs petites maisons, que le gros Henri de Rothschild y rappelle Gargantua à Paris, dessin de Gustave Doré. Je promène cet homme gras et insensible à travers de bien beaux pays, trop beaux.
(Bedel a placé, sur la gauche de la page, trois photos où l’on voit les traineaux tirés par les chiens de l’Alaska.)
… Le Tanet.
Mes bons toutous de l’Alaska… Ils ne me reconnaissent pas, mais moi je les reconnais bien.
Ils sont venus me chercher à la Schlucht, ils m’ont emmené dans un aboiement joyeux et un tourbillon de neige jusqu’à la cabane du Tanet où Haas m’attend, Haas dans ses fourrures de renne et ses gants de loup, Haas plus canadien que jamais, raquettes, skis, tabac jaune, whisky et Daily Mail.
Eclaircissements.
La VIIème armée occupe un secteur de 180km de front qui va du col de la Chapelotte (Badonviller) à la frontière suisse.
Elle est commandée par le général de Boissoudy. (Etat Major à Lure).
Elle comprend actuellement (février) six corps d’armée :
Le 6ème corps –général de Mitry-
Le 14ème corps
Le 16ème corps –général Corvisart-
Le 21ème corps –général Degoutte-
Le 33ème corps
Le 40ème corps –général Paulinier-
Quatre sur six de ces corps sont en ligne y compris la 66ème division de Chasseurs (Brissaut-Desmaillet)
Le 21ème C.A. tient le front des Vosges depuis la Chapelotte jusqu’à l’Hilsenfirst.
La 66ème D.I. tient le front de l’Hartmannswillerkopf.
Le 16ème C.A. tient le front de Vieux-Thann à Burnhaupt.
Le 14ème C.A. de Burnhaupt à Largitzen.
Le 40ème C.A. de Largitzen à la Suisse.
Les 6ème et 33ème sont au repos.
A Lure, siège de la Direction du Service de Santé de la 7ème armée ; le directeur en est le Médecin-Inspecteur Lapasset. Je suis son adjoint, voilà.
1 et 2 janvier 1918 : c’est le départ
Le mardi 1er janvier 1918
Repos et liberté toute la journée. Préparatifs de départ. Revue d’armes à 15 h, les fusils n’avaient pas été sortis de la cave depuis notre arrivée, nous allions au travail à 2 km 500, en capote, ceinturon, casque et masque. M[esse] de 10 h. Je vais visiter les arbres appelés « Faux » dans la Forêt de la Montagne de Reims. Il est tombé de la neige cette nuit et il y en a une couche très épaisse, nous n’avons pas encore pu voir la couleur de la terre. Il y a canonnade sur les premières lignes en face et nous voyons très bien l’éclatement des obus, hier c’était la même chose. Avant de quitter notre popote nous vidons pas mal de bouteilles de vieux vin de Verzy ; nous en buvions aussi quelques bouteilles tous les jours, que notre cuisinière nous fournissait. Nous garderons tous un bon souvenir de notre séjour à Verzy.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Avize, Chamery, Epernay, Esternay, Germaine, henri moisy, La Neuville, La-Ferté-Gaucher, Lescherolles, Oiry, Sézanne, Vertus, Verzy, Ville-en-Selve
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31 décembre 1917 : meilleurs voeux pour 2018, peut-être l’année du retour ?
Le lundi 31 décembre 1917
Travaux toute la journée, c’est le dernier jour de travail, nous avons fait plus de deux kilomètres de réseau et le 43ème autant. Nous ramassons les outils et les rapportons au cantonnement. Je suis planton à la tenue en ville. Il arrive au repos à Verzy un bataillon du 3ème zouaves qui revient des premières lignes vers le Mont Cornillet, ils ont beaucoup souffert du froid en tranchées. Depuis quelques jours nous revenons toujours manger au cantonnement à midi, à cause du froid. S[alut (?)] à 16 h.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec Choisy, Cornillet, henri moisy, Verzy, Zouaves
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Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.