13 Р20 janvier 1918 : je d̩bute les gardes au poste de police de Choisy-en-Brie



Le dimanche 13 janvier 1918
Repos et quartier libre toute la journée. Départ de stagiaires. M[esse] de 8 h. Je prends la garde au poste de police de Choisy-en-Brie à 10 h. La neige est encore tombée cette nuit.
Le lundi 14 janvier 1918
Je descends de garde à 10 h. Je vais le soir à Faÿ, les Deux-Maisons, pour chercher des fourneaux pour faire la cuisine aux relevés d’usine qui doivent arriver ces jours-ci. Le commandant Deffaut part en permission de six jours. Le capitaine Beutégeat, commandant ma compagnie (34ème), prend le commandement du bataillon.


CARTE OFFICIELLE ‑ couleur Bulle

Recto : »Correspondance des Armées de la République ‑ Carte en Franchise Modèle A² pour les soldats au dépôt du corps ou à demeure dans une localité ». [Etc…etc…]

Expéditeur : Moisy Henri

Verso : »Cette carte doit être remise au vaguemestre. Elle ne doit porter aucune indication du lieu d’envoi ni aucun renseignement sur les opérations militaires passées ou futures. S’il en était autrement, elle ne serait pas transmise »

14 janvier 1918

Mon cher père,

Je vous écris ce matin du poste de police où je suis de garde. En même temps je suis de semaine jusqu’à samedi prochain, ça me plait, pendant ce temps-là je ne vais pas à l’exercice. Il fait toujours très froid. Si je vous parle aussi souvent du froid, ce n’est pas pour me plaindre ou me faire plaindre, c’est simplement pour vous renseigner sur le climat, car je m’estime très heureux de n’être pas plus malheureux que je ne le suis. Les gens du village sont en émoi ; à partir du 15 janvier ils vont être rationnés en pain, il va sans doute en être de même pour B[ourgueil]. Ca ne va pas de mieux en mieux. Je suis en bonne santé et vous envoie mon souvenir affectueux. Votre fils ‑ H. Moisy
Le mardi 15 janvier 1918
Corvées le matin. Exercice le soir. Etant de semaine, je ne vais pas à l’exercice. Je vais le soir à Beton-Bazoches chercher des chaudières pour le bataillon. Je n’en trouve pas, ni chez les particuliers, ni chez les commerçants. Dégel complet. Vent violent. Pluie.
Le mercredi 16 janvier 1918

Corvées le matin. Exercice le soir avec le lieutenant Delmotte.
Le jeudi 17 janvier 1918

Bains-douches le matin pour la compagnie à la Tuilerie. Exercice le soir.
Le vendredi 18 janvier 1918
Tir le matin. Je vais placer les vedettes l’après-midi autour du champ de tir. Je change la capote que j’avais depuis octobre 1916. Je suis désigné pour aller cantonner à la Bochetière quand arriveront les relevés d’usine.
Le samedi 19 janvier 1918
Tir pour les spécialités. Je prends la garde à 10 h au poste de police de Choisy-en-Brie. Le lieutenant-colonel Philippe vient au Merger le soir. Le capitaine Beutégeat part en permission, le capitaine Biron, commandant la 33ème compagnie, commande le bataillon. Le capitaine Carré commande la 33ème compagnie. On interdit le port du képi.
Le dimanche 20 janvier 1918
Départ de stagiaires. Je quitte la garde à 10 h. Je continue la semaine jusqu’à 19 h. Je vais coucher à la Bochetière en attendant le détachement qui est annoncé.

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