21 – 23 janvier 1918 : je quitte définitivement Choisy-en-Brie pour le 344e d’infanterie



Le lundi 21 janvier 1918
Un détachement de 280 hommes arrive à 1 h à la Bochetière, venant du fort d’Ivry par Saint-Siméon. Ce sont des ouvriers d’usines de guerre des jeunes classes, n’ayant pas, ou très peu, été au front. Constitution des sections. Revue par le lieutenant-colonel Philippe le soir. Je suis désigné à 13 h pour partir demain en renfort au 344ème d’infanterie, aux armées. Je vais à bicyclette à La Ferté-Gaucher.


Le mardi 22 janvier 1918
Un renfort de 50 hommes part à 9 h pour le 401ème d’infanterie. Aspirant Vitrant, sergents Daugé, Lumineau. Un autre renfort de 75 hommes part à 13 h pour le 344ème, adjudant Gréhal, sergents James, de Camaret et moi. Nous allons à pied à Coulommiers, les sacs dans une voiture. Nous y arrivons à 17 h, et nous logeons et mangeons à la 34ème compagnie du 34ème d’infanterie. J’ai quitté définitivement Choisy-en-Brie et le secteur 208.
Le mercredi 23 janvier 1918
Nous embarquons à 7 h à Coulommiers. Passé à Esternay, Sézanne, Fère-Champenoise, Connantre, Vitry-le-François. Nous arrivons à Saint-Dizier à 18 h. Nous arrêtons quelques heures au camp de la Tambourine qui est très bien installé. Nous repartons de Saint-Dizier à 21 h 30. Passé à Revigny.
CARTE OFFICIELLE couleur Bulle

Recto : « Correspondance des Armées de la République ‑ Carte en Franchise Modèle A² pour les soldats au dépôt du corps ou à demeure dans une localité ». [ Etc…etc… »]

Verso : »Cette carte doit être remise au vaguemestre. Elle ne doit porter aucune indication du lieu d’envoi ni aucun renseignement sur les opérations militaires passées ou futures. S’il en était autrement, elle ne serait pas transmise »

23 janvier 1918

Mon cher père

J’ai quitté C… hier à 13 h pour aller embarquer à C… où nous avons passé la nuit. Nous avons embarqué ce matin à 7 h à C…et après avoir roulé toute  la  journée nous sommes arrivés à St‑Dizier à 18 h et je  m’y  trouve  actuellement pour vous écrire. Il y a près de la gare un camp admirablement aménagé, avec cinéma, salle de correspondance, cantine à prix réduit. Le tout éclairé à l’électricité. Nous rembarquerons à  nouveau à  22  h pour continuer notre voyage vers Verdun. J’espère que  demain nous arriverons de bonne heure à destination au C. I. D. du 344ème, dans le fameux secteur dont on parle tant. Je ne puis pas encore vous donner mon adresse. J’ai maintenant quitté définitivement la Brie. Le temps est doux et humide. En attendant de nouveaux détails, je vous adresse mes salutations affectueuses. Votre fils

– H Moisy

[C. I. D. : Centre d’Instruction Divisionnaire. ]

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