Archives de l’auteur : Laurent

28 août 1916. « LA ROUMANIE A DECLARE LA GUERRE A L’AUTRICHE »

28 août 1916.  Schluchtmatt
Au petit jour, il en passe toujours, des isolés par petits groupes dolents sous la pluie battante. Un médecin – le médecin de ce troupeau- entre dans le poste pour se mettre à l’abri un instant. C’est un gros homme à barbiche noire. Il souffle et crache. Il me parle. Je […]

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27 août 1916. Les blessés continuent d’affluer

27 août 1916. Schluchtmatt
Les blessés continuent d’affluer. Depuis ce matin le Reichackerkopft subit un incroyable crapouillotage de la part des Allemands. On voit s’élever, sans répit, des tranchées françaises les énormes choux-fleurs noirâtres, jaunâtres, blanchâtres des minen, fumées mélangées de mottes de terre, de quartiers de roches. Le vacarme est assourdissant.
Il me vient d’abord […]

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26 août 1916. un homme du 253 a les deux yeux enlevés, un bras brisé et la mâchoire démolie

26 août 1916. Schluchtmatt
Parmi les blessés d’aujourd’hui, un homme du 253 a les deux yeux enlevés, un bras brisé et la mâchoire démolie. Eclats de torpille. Il gît là, à mes pieds, sur le plancher ensanglanté de mon poste. Il gémit avec son accent méridional si tragique en la circonstance : « Ah !…Ah !… Hélasse !… Monsieur le doqueteurre !… […]

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25 août 1916. Je ne puis guère bouger de mon poste de secours.

25 août 1916. Schluchtmatt
Je ne puis guère bouger de mon poste de secours. Les blessés sont ici plus nombreux qu’à Schiessroth. Ma journée se passe en tête-à-tête avec les noirs sapins du Silber-Wald. Pas gai ce tête-à-tête.

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23-24 août 1916. Peu de blessés.

23-24 août 1916. Schluchtmatt
Peu de blessés. Des méridionaux du 253ème, geignards et exagérés, qui poussent des cris gutturaux à la vue de mon bistouri et de mes pinces. […] Surtout des blessés par crapouillots. A Ampfersbach le crapouillotage continue assez violent. Je vois les ruines lamentables de ce joli village s’effondrer chaque jour davantage. Il reste […]

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22 août 1916. Je remplace pour quelques jours Morancé, absent

22 août 1916. Poste de secours de Schluchtmatt
Je remplace pour quelques jours Morancé, absent, à son poste de Schluchtmatt. C’est une petite baraque en rondins, semblable à toutes les petites baraques du secteur. Seulement à l’intérieur il règne un luxe inusité et qui s’explique par la proximité des ruines de l’hôtel de l’Altenberg. Je […]

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2 au 16 août 1916. Quand il fait très beau c’est vraiment très beau, l’Alsace.

2 au 16 août 1916.
Il fait très beau. Quand il fait très beau c’est vraiment très beau, l’Alsace.
Je vais, je viens, je furète partout, je passe une journée à Metzeral dans les ruines puantes, une journée à Mittlach qui reçoit depuis quelque temps de sévères bombardements (un infirmier tué l’autre jour dans […]

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1er août 1916. L’arrière est d’un optimisme qui devient indécent.

1er août 1916.
Je suis allé en permission. J’en reviens. L’arrière est d’un optimisme qui devient indécent. Parce que les Allemands ne sont pas entrés à Verdun, parce que quelques nouvelles pièces d’artillerie aussi excellentes qu’elles sont peu nombreuses nous ont permis de gagner quelques pieds carrés de terrain au sud de la Somme, parce […]

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13 juillet 1916. A l’école des Allemands, nous prenons des manières de faire la guerre que nous n’avions pas assez de voix pour critiquer il y a encore un an.

13 juillet 1916
A l’école des Allemands, nous prenons des manières de faire la guerre que nous n’avions pas assez de voix pour critiquer il y a encore un an.
Au Braunkopf nous jetons dans les postes d’écoute allemands des prospectus, des brochures, invitant les Allemands à se rendre ou bien leur démontrant la ruine […]

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12 juillet 1916. Et la Somme ?

12 juillet 1916.
Et la Somme ?
Ca marche au sud, du côté français. Ca marche trop bien. Nous voilà à Biaches, aux portes de Péronne. On a pris tout ce terrain, ce village, ces fortins, ces labyrinthes avec une aisance, voire une élégance, de haut goût et de splendide tenue. Mais les Anglais ont […]

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