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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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17-21 juillet 1915 : après quelques jours d’animation extraordinaire, le calme est revenu
Le samedi 17 juillet 1915
13-17 juillet 1915 : ce mardi, les Allemands attaquent sur un front de huit kilomètres et tirent environ 50.000 obus ; je n’avais jamais vu aussi fort dans l’Argonne
Le mardi 13 juillet 1915
Nous quittons les tranchées à 0 h 30 et nous sommes remplacés par le 91ème. Nous allons en réserve sur le plateau de Bolante, à 400 m en arrière de la ligne, dans des tranchées et abris. De 3 h à 10 h bombardement allemand de tous calibres, jusqu’aux 305, dont une partie des obus à gaz asphyxiants. Nous sommes obligés de prendre nos masques. A 10 h nous apercevons une épaisse fumée entre les deux lignes. Les Allemands attaquent sur un front de huit km. En face de nous ils pénètrent dans la 1ère ligne et le 91ème est obligé de se replier en abandonnant beaucoup de prisonniers. Nous sommes restés dans notre tranchée de réserve et nous arrêtons l’ennemi qui s’installe dans notre 3ème ligne. L’artillerie ennemie a tiré environ 50 000 obus. Le soldat Mathis a été tué d’une balle dans la bouche en regardant par-dessus le parapet. Le lieutenant Labbé et le caporal Robin sont blessés, ce dernier est fait prisonnier ainsi que les brancardiers qui l’emportent. Le ravitaillement est impossible et nous mangeons des vivres de réserve. La nuit, vive fusillade. Pluie toute la nuit.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec argonne, bolante, bourgueil, courtes-chausses, henri moisy, hyposulfite, Labbé, Maison forestière, Mathis, orléans, pierre croisée, Robin, Tour-pointue
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4-12 juillet 1915 : nous avons maintenant des abris-cavernes profonds, de quoi loger tout le monde en cas de bombardement
Le dimanche 4 juillet 1915
J’ai assisté à une messe qui a été dite à 8 h et demie, au pied d’un arbre. Repos toute la journée. Visite au cimetière. J’ai vu tirer les pièces de 155. Les Allemands envoient toujours des obus autour de la Maison Forestière, mais ils ne font que briser des branches. Beau temps clair.
Le lundi 5 juillet 1915
Repos toute la journée. J’ai causé à l’aumônier militaire de la [Maison] Forestière. L’artillerie allemande tire sur la [Maison] Forestière et les pièces d’artillerie. Temps beau et couvert.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec andré brault, Ardouin, argonne, bolante, fouquet, henri moisy, islettes, Maison forestière, minenwerfer, Philbert
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1-3 juillet 1915 : ici, l’argent ne compte pas, la vie est considérée comme la première fortune
Le jeudi 1er juillet 1915
Quitté les tranchées de Bolante à 2 h et remplacés par le 91ème. Arrivée au repos à la Maison Forestière à 4 h. Nous occupons des cabanes sales et pleines d’eau qu’il nous faut nettoyer. Nous sommes en pleine forêt, sous des grands arbres. Je me suis fait couper la barbe que je gardais depuis le 4 août 1914, et j’ai acheté un rasoir. Je suis allé visiter le cimetière de la Maison Forestière et les pièces de 75.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec argonne, bolante, fernand samson, henri moisy, le-four-de-paris, Maison forestière, touraine
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30 juin 1915. Après une affreuse agonie, l’oncle d’Orbigny est mort.
30 juin 1915.
Après une affreuse agonie, l’oncle d’Orbigny est mort.
A mon arrivée à Paris la tante se montre surtout préoccupée de ce que je n’ai pas encore la Croix de guerre sur la poitrine auprès de ma Légion d’honneur. Elle pense déjà au défilé à l’église ! /… /
Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre
Marqué avec Maurice Bedel, Orbigny
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25-30 juin 1915 : toute tête qui se montre au-dessus de la tranchée pendant le jour est immédiatement visée
Le vendredi 25 juin 1915
Arrivée à Bolante à 3 h, dans les mêmes emplacements qu’à la période précédente. Nous remplaçons la 8ème compagnie du 91ème. Fusillade et canonnade par intervalles. Une mine française a sauté à 14 h. Replacé des créneaux la nuit. Ma section en première ligne.
Le samedi 26 juin 1915
Entretien de la tranchée. A 16 h, bombardement de minenwerfer, les tranchées et boyaux sont démolis et nous travaillons toute la nuit à les réparer. Posé six créneaux. Péchard, cuisinier du capitaine, a été tué d’une balle au cou. Beau temps.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec bolante, bourgueil, crapouillots, Dubos, dupuy, henri moisy, marcel méchain, minenwerfer, Paul Rouer, Péchard, Privat Deschanel, Renard
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19-24 juin 1915 : nous avons payé une couronne au lieutenant Pigelet enterré au cimetière de la Maison Forestière
Le samedi 19 juin 1915
Nous quittons les tranchées de Bolante à 4 h, remplacés par le 91ème d’infanterie. Arrivée au repos aux Islettes à 9 h et demie. La compagnie est cantonnée aux Petites-Vignettes (Marne) chez M. de Grandrupt. Le cantonnement est un château avec parc où le séjour est très agréable. Nous pouvons nous procurer du vin et de l’épicerie à volonté. Nous faisons la cuisine à part entre s/officiers. Repos toute la journée. Beau temps très chaud.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec argonne, boireau, bolante, bourgueil, bourreau, florent, Grandrupt, guérin, islettes, le claon, le neufour, Levéel, Maison forestière, petites-vignettes
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12-18 juin 1915 : une période aussi calme que les autres mais plus de pertes pour la compagnie
Le samedi 12 juin 1915
Arrivée aux tranchées de première ligne à Bolante à 3 h. Ma compagnie remplace la 4ème compagnie du 4ème d’infanterie. Nous avons fatigué beaucoup pour faire la marche. A partir de ce jour il y a une corvée régulière par compagnie pour apporter la soupe aux tranchées. La nuit, j’ai posé un créneau dans le secteur de la 3ème section, avec plaque d’acier en avant. Vive fusillade la nuit.
Le dimanche 13 juin
Aménagé la tranchée. Nous avons placé derrière chaque créneau un carré d’étoffe noire pour dissimuler la circulation dans la tranchée. Temps chaud et nuageux. Le sergent Michelet, de la 1ère section, a été blessé d’une balle à l’épaule.
Le lundi 14 juin 1915
J’ai placé trois réseaux de fil de fer Brun devant la tranchée, les tranchées allemandes étant trop rapprochées pour permettre de poser du fil barbelé avec piquets. J’ai posé deux créneaux avec plaques d’acier. Le sergent Guillon, de la 2ème section, a été blessé au bras par un éclat de bombe, étant en patrouille. A la suite de cette patrouille : fusées éclairantes, violente fusillade ennemie, grenades, pétards, etc… Les tranchées allemandes sont à environ 40 mètres des nôtres, avec petits postes en avant.
Le mardi 15 juin 1915
Ma section a quitté la 1ère ligne à 3 h et est allée occuper les 2ème et 3ème lignes. Repos relatif toute la journée. Lancement de crapouillots par le 2ème bataillon à 18 h. Les Allemands ont riposté par des obus de 105 et de 77 et par des minenwerfer. Le s/lieutenant Pigelet a été tué et le s/lieutenent Chrétien blessé par un 105 qui est tombé sur leur abri. Les tranchées sont pleines de débris et le clayonnage [est] détruit par endroits. Nous sommes obligés de travailler toute la nuit pour remettre tout en place. Beau temps très chaud.
Le mercredi 16 juin 1915
Lancement de crapouillots et bombes à main à diverses reprises. Un artilleur des pièces de 58 a été tué et un autre blessé dans le secteur de la 5ème compagnie. Beau temps très chaud.
CARTE POSTALE ‑ Recto : L’ARGONNE – Aubréville – Route de Varennes
Edition E. Moisson, Sainte Ménehould
Verso :
Le samedi seize juin 1915 – 13 heures
Mon cher père
Quoique la période de tranchée que je traverse en ce moment soit aussi calme que toutes les autres, il y a eu plus de pertes à la compagnie que nous n’en avions eu depuis longtemps. C’est le 5ème jour et nous avons eu déjà deux hommes blessés, deux sergents blessés, l’un en patrouille en avant des tranchées la nuit, a été blessé au bras, l’autre blessé à l’épaule par une balle qui a passé par un créneau. Hier nous avons eu un sous-lieutenant tué et un autre blessé. Ils étaient tous deux dans une cabane et un obus allemand de 105 mm est tombé dessus et les a ensevelis tous deux. Comme vous voyez, c’est assez dangereux. Mais je ne m’effraye pas pour ça, j’en ai tellement vu tomber. La chaleur est toujours grande. Ma santé est très bonne. Que de travail vous devez avoir en ce moment. Je vous embrasse de tout mon cœur. – Votre fils – H. Moisy
Le jeudi 17 juin 1915
Toujours en 3ème ligne. Les Allemands lancent des pétards et des bombes à main sur nos tranchées. Des gaz asphyxiants ont été ressentis à droite vers la 7ème compagnie. Beau temps chaud.
Le vendredi 18 juin 1915
Repos et quelques corvées de matériel dans la journée. Le soldat Defonte est blessé d’une balle à l’épaule. Beau temps chaud.
Publié dans Eugène à la guerre
Marqué avec bolante, Chrétien, crapouillots, defonte, guillon, henri moisy, Michelet, minenwerfer, pigelet
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Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.