Archives de l’auteur : Laurent

29 mars 1915. Rien. Du soleil. Du bonheur. De l’oubli.

29 mars 1915.
Rien. Du soleil. Du bonheur. De l’oubli.

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28 mars 1915. On est très heureux d’une pâquerette en fleur

28 mars 1915. Saint-Amand-sur-Fion
On est très heureux d’une pâquerette en fleur, d’un rayon de soleil sur la rivière, d’un chant de coq, de ces mille riens qui sont les voix et les couleurs de la paix. Notre popote a établi ses assises dans une jolie maison de campagne aux poutres apparentes, aux murs blanchis […]

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27 mars 1915. Ah ! Mesnil-les-Hurlus, pays des cadavres

27 mars 1915. De Poix à Saint-Amand-sur-Fion (Marne)
Vingt kilomètres de terrains en friche et de petits bois de pins géométriques et rachitiques, pour arriver dans un petit bourg, tout propre, peint à la chaux, fleuri de primevères et de pâquerettes, où tout respire le bonheur et la paix.
Ah ! Mesnil-les-Hurlus, pays des cadavres, comme […]

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26 mars 1915. Paix. Délassement. Soleil. Violettes. Champagne.

26 mars 1915. Poix
Paix. Délassement. Soleil. Violettes. Champagne.
Une salle à manger ! Avec des assiettes en porcelaine et des verres.
Et des récits ! Et des reconstitutions de combats ! Et des épisodes !

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25 mars 1915. Le régiment, exténué, marche à la débandade de Somme-Tourbe à Poix

25 mars 1915. de Somme-Tourbe à Poix (Marne)
Le régiment, exténué, marche à la débandade de Somme-Tourbe à Poix, dans la boue et sous la pluie. C’est tout le long de la route un éparpillement d’hommes brisés, fourbus, gisant dans les fossés, sur les talus, au pied des arbres.
Nous devions participer à 14h à la […]

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24 mars 1915. Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin.

24 mars 1915. Somme-Tourbe
Nous nous retrouvons dans un étroit gourbi de terre et de sapin. Quelle crasse sur les visages, quelle poussière sur les vêtements ! Et quelles barbes grisâtres, terreuses, longues de quinze jours ! Plaisant est orné d’une crasse décorative, Hartmann, dont le képi est déchiqueté par une balle, est couvert d’une crasse de […]

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23 mars 1915. Pluie de marmites.

23 mars 1915. Wargemoulin
Pluie de marmites. Des tués, des blessés. Des hommes déchiquetés, démembrés, décapités.
Soudain, un bruit, comme une traînée de poudre, flambe de Laval à Wargemoulin : « Nous sommes relevés ! »
Ouf !
Ah ! quel ouf ! Fuir ce pays de la mort et de la puanteur !
Nous retrouver tous – moins quelques-uns, hélas !-
Ma jambe […]

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22 mars 1915. Paradoxe du soleil et des cadavres, du printemps et de la mort.

22 mars 1915. Wargemoulin
Paradoxe du soleil et des cadavres, du printemps et de la mort.
Pas d’attaque, bombardement. Il fait un temps radieux, mais sur quel paysage ! Voilà combien de jours que je n’ai vu un brin d’herbe ? Le pays est si ravagé, qu’à perte de vue c’est de la boue, de la boue […]

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21 mars 1915. Notre général de division Delarue a été tué hier par une balle.

21 mars 1915. Wargemoulin
Notre général de division Delarue a été tué hier par une balle. Stupide balle !… Homme brave, courtois, intelligent…
Le régiment toujours en 3ème ligne, dans le bois brûlé, subit toujours un impitoyable bombardement. On n’ose le retirer. La faiblesse du 80ème, en première ligne actuellement, inquiète le commandement.*
…Et les marmites […]

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20 mars 1915. Ce sont vraiment ici les gorges de l’Enfer.

20 mars 1915. Wargemoulin
Ce sont vraiment ici les gorges de l’Enfer. D’ailleurs peut-on entrer au royaume des ténèbres autrement que par d’étroits et sombres boyaux ? Le soleil lui-même ne peut faire prendre pour réel son éclat. L’alouette a la voix fausse, l’alouette qui tirelire au-dessus des cadavres, séduite par le scintillement des boutons de […]

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