Archives de l’auteur : Laurent

7 janvier 1917. un petit coup de cafard me plombe le cerveau aujourd’hui

7 janvier 1917. M’rirt
La situation n’est toujours pas brillante. Impossible de faire passer les navettes postales. Pas de courrier depuis le 31 décembre. Malgré le bleu immaculé du ciel, malgré les charmes de la vie d’ermite, un petit coup de cafard me plombe le cerveau aujourd’hui.

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

6 janvier 1917. Oui, véritablement, ces Zaian ont de la tenue et leurs gestes ont de la peine à être inélégants.

6 janvier 1917.  M’rirt
Oui, véritablement, ces Zaian ont de la tenue et leurs gestes ont de la peine à être inélégants. Ils ont visité, dans la nuit, le cimetière. Tout autre ennemi eût bouleversé l’harmonie des tombes, renversé les croix et les croissants, voire même dispersé les ossements des morts. Les Français de 93 […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

5 janvier 1917. Les troupeaux sont réapparus, plus nombreux, plus denses que jamais

5 janvier 1917.
Les troupeaux sont réapparus, plus nombreux, plus denses que jamais, gardés par des cavaliers bien décidés à ne pas laisser razzier leurs bêtes. La T.S.F. nous a envoyé l’ordre d’arrêter le tir du canon, de laisser les dissidents envahir la plaine à une portée de fusil afin de les mettre en confiance. […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

4 janvier 1916. La journée a été chaude…

4 janvier 1916. M’rirt
La journée a été chaude… plus au propre qu’au figuré. Quelques obus de ci de là. Le Zaian est muselé. Ouf ! ça nous donne un peu d’air ! J’ai pu aller jusqu’à un kilomètre au sud du poste. Sur l’herbe nouvelle, très verte, où fleurissent déjà quelques grosses pâquerettes, cela m’a semblé […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

3 janvier 1917. Ca ne va pas.

3 janvier 1917. M’rirt
Ca ne va pas.
Nos relations avec les Zaian sont de plus en plus tendues. Dans la nuit nos adversaires ont bouleversé l’abri des vedettes au S.S.O. du poste. Deux abris détruits en deux jours.
L’audace est pour ces jeunes guerriers un jeu élégant. Je les vois caracoler dans les herbes rousses […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

2 janvier 1917. Il fait doux vivre. Il fait si beau !

2 janvier 1917. M’rirt
Il fait doux vivre. Il fait si beau ! Aurais-je jamais cru que le soleil fût assez cuisant dans un pays du monde pour qu’en janvier j’eusse la joue rôtie par ses rayons ? Il a gelé ferme cette nuit et cependant j’ai pris un coup de soleil cet après-midi en pêchant des tortues […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

1er janvier 1917. Dans la nuit, les Zaian ont démoli de fond en comble l’ouvrage en pierres où s’abritent les vedettes

1er janvier – Mrirt*
L’année nouvelle est entrée ce matin dans ma chambre, la main sur le cœur, le visage énigmatique et souriant, le pas glissant et feutré, et de ses lèvres minces à peine entr’ouvertes s’échappèrent quelques syllabes chantantes… La bes alik… Point de mal sur toi !…
C’était Bouchaïb qui venait me réveiller et […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

31 décembre 1916. Nous avons nos étrennes : de gros paquets de lettres.

31 décembre 1916 M’rirt
Nous avons nos étrennes : de gros paquets de lettres.
Durand est parti avec cinquante goumiers et spahis, ce matin en pleine nuit. Rossi pendant ce temps est allé occuper les pentes ouest du Taraft avec des fusils et des mitrailleuses. A huit heures nous voyions revenir au grand galop et dans un […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

30 décembre 1916. un télégramme du colonel Colombat autorise Courtois à tenter une sortie

30 décembre 1916. M’rirt
Nous avions bien à tort compté sur la colonne pour venir jusqu’à nous, nous apporter un courrier dont nous sommes privés depuis douze jours et nous donner de l’air. La colonne, campant à Lias cette nuit, est repartie dans la matinée vers Aïn Leuh. Cependant un télégramme du colonel Colombat autorise Courtois […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

29 décembre 1916. Ce Maroc, je commence d’en subir le charme

29 décembre 1916. M’rirt
Ce Maroc, qui est au premier contact, déplut tant à mes tendances de langueur et déçut mon imagination sensuelle, je commence d’en subir le charme jusqu’alors voilé à mon esprit. Entre les aiguilles des chardons et les poignards des jujubiers, je distingue mieux les éclats secs, mais un peu rosés, du […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire