2 janvier 1917. M’rirt
Il fait doux vivre. Il fait si beau ! Aurais-je jamais cru que le soleil fût assez cuisant dans un pays du monde pour qu’en janvier j’eusse la joue rôtie par ses rayons ? Il a gelé ferme cette nuit et cependant j’ai pris un coup de soleil cet après-midi en pêchant des tortues dans l’oued.
Il fait doux vivre ! Mais c’est une exclamation de prisonnier qui se contente de peu. Les Zaian enhardis par notre inaction à la suite des opérations d’El Hammam, font descendre leurs troupeaux de toutes les montagnes environnantes. Nos canons et nos obus n’y suffisent plus. Je n’en suis pas le plus peiné…*