25 août 1915 : beaucoup de tués et de blessés



Le samedi 25 septembre 1915
Arrivée de la compagnie au boyau n° 3 à 3 h, avec la 7ème compagnie. Passé par Vienne-la-Ville. A 6 h nous avançons vers les premières lignes en face de Servon. Canonnade et fusillade toute la journée. Les régiments d’attaque ont eu beaucoup de tués et blessés.

Pendant la journée nous parcourons plus de 12 km dans les boyaux. Nous arrivons aux tranchées de 2ème ligne à 20 h et nous y restons environ 2 h. Nous quittons les tranchées pour revenir à Saint-Thomas et ensuite au bivouac d’où nous sommes partis hier. Nous passons à Saint-Thomas à 23 h 30. Il y a plusieurs tués et blessés à la compagnie. Le sergent-major Nervé est blessé. Nous sommes tous exténués de fatigue et couverts de boue. La pluie est tombée toute la journée.

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21-25 août 1915 : anniversaire de premier combat dans les tranchées



Le samedi 21 août 1915
Réveil à 5 h. Préparation au départ. Revue à 15 h, en tenue de départ. Clément Mary, du 5ème génie, cantonné à Dommartin sur-Yèvre, vient à cheval me rendre visite au Neufour. Nous quittons le Neufour à 19 h. Je suis le seul sergent à ma section. Arrivée aux tranchées des Meurissons à 23 h 30. Remplacé le 76ème, 7ème compagnie. Temps pluvieux.

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19 et 20 août 1915 : pantoufles et football



Le jeudi 19 août 1915
Réveil à 5 h. Exercice de 6 à 9 h dans les prés de long de la Biesme. Corvée de piquets l’après-midi. Le temps est très beau depuis quelques jours, on se procure facilement des provisions et le cantonnement est agréable, mais il y a beaucoup de poux.

La situation est très calme en Argonne et nous n’entendons que peu de canonnade. J’ai passé la plus grande partie du repos en pantoufles et beaucoup d’hommes également. Tous les soirs après la soupe des parties de football sont organisées entre les compagnies.
Le vendredi 20 août 1915
Exercice le matin, corvée de piquets le soir. Quatrième départ de permissionnaires, le sergent Vénier, de ma section, en fait partie. Je suis désigné pour le prochain départ. Beau temps.

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15-18 août 1915 : repos au Neufour



Le dimanche 15 août 1915
Arrivée au repos au Neufour à 3 h. Ma section est logée dans un grenier sur la place. J’ai assisté à la messe de 6 h (+), à la Grand’ Messe, aux Vêpres et au Salut à 19 h. Revue d’armes à 10 h. Nous faisons la cuisine dans une maison démolie, en haut du village. Temps nuageux et humide.

Le lundi 16 août 1915
Réveil à 5 h. Corvée de piquets matin et soir dans la Forêt. Nous coupons le bois et aiguisons les piquets pour faire des chevaux de frise. Les cuisines roulantes sont installées à la sortie nord du village. J’ai assisté au salut à l’église du Neufour à 19 h. Beau temps nuageux.
Le mardi 17 août 1915
Bains-douches pour la compagnie le matin, corvée de piquets l’après-midi au même emplacement qu’hier. Le colonel a visité le cantonnement. La compagnie est de garde à 18 h 30. Le sous-lieutenant Philbert, de la 2ème section, part à Vitry-sur-Seine comme chimiste dans une fabrique de gaz asphyxiants. Beau temps nuageux.
Le mercredi 18 août 1915
Je suis de jour. Exercice le matin, nettoyage des effets et des armes l’après-midi. Concert par la musique du 131ème de 17 à 18 h sur la place, devant le cantonnement. Le 2ème bataillon est au Neufour, le premier au Claon. Le sergent Eymain est désigné pour aller au Claon à la disposition de l’officier du cantonnement. Le sous-lieutenant Faucheux arrive à la 5ème compagnie, 2ème section. J’ai échangé ma veste de velours contre une veste en drap bleu horizon. Beau temps.

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8-14 août 1915 : comme j’espère m’en aller bientôt en permission, j’aimerais que ma bicyclette soit en état de servir



Le dimanche 8 août 1915
La compagnie étant en réserve du 2ème bataillon fait toutes les corvées de matériel et de tranchées. Il y a eu une petite attaque au 3ème bataillon. Vu aéros et Taubes. Retour des permissionnaires du premier départ. Nous sommes tous logés dans des abris-cavernes à 5 ou 6 mètres sous terre et à l’abri du bombardement. Nous continuons à creuser ces abris et nous posons un réseau de fil de fer en avant de la tranchée, sous la direction du génie.

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1er-7 août 1915 : après une année d’absence, j’ai encore le bonheur de pouvoir vous écrire et de le faire en étant en parfaite santé



Le dimanche 1er août 1915
Je suis allé à la messe de 6 h (+), à la Grand’messe et aux Vêpres. J’ai pris un bain-douche à l’ambulance 10. Repos toute la journée. Distribution d’effets et de jambières. La compagnie est de garde à 7 h. Le lieutenant Vannier commande la compagnie.

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23 juillet 1915. Ma division a quitté l’Artois pour l’Aisne.



23 juillet 1915.

Ma division a quitté l’Artois pour l’Aisne. Elle est, de nouveau, au repos sur les lisières de la forêt de Villers-Cotterets. Que de drames depuis le dernier séjour que nous y fîmes !… Nous étions alors au complet. Aujourd’hui il reste Gresser et Boby. Ils restent deux !… Deux des joyeux convives de la popote d’alors, de la popote chez le maire de Taillefontaine, de la popote dans la petite maison verte de Puiseux, des convives de chez « Yvette » à Courmelles, de chez Potdevin à Septmonts, du gourbi-popote de la tranchée de Berry, de la popote dans la vaste pièce de la ferme de Courtieux… Disparus : Dufour, tué- Cordonnier, tué- Roederer, prisonnier- Boulanger, blessé- Hartmann, blessé- moi, blessé- Caussade, mutilé- Le commandant Molard, évacué- Aux compagnie voisines, 5ème : Cocagne, tué- Vilmure, évacué- Henry, blessé- 8ème :Le Folcalcer, blessé- Dupont, demi-fou- Marchand, blessé- Ainsi donc, seuls Gresser et Boby, de tout le bataillon, se retrouvent aux lisières de la belle forêt où nous fûmes une si joyeuse bande.

Et du régiment qui reste-t-il ? Je me creuse la tête pour trouver un nom : tous les officiers supérieurs d’alors, colonel et chefs de bataillon ont été tués ou évacués comme incapables. Les capitaines Nicolet, Voilqué, Vaudon, Quenault, Bachellerie, Charmeux, Glèves, Jacquin, tués. Et tant de lieutenants ! Qui reste-il de tous ces anciens ? Je le cherche. Je trouve deux ou trois noms : le capitaine Samouilla, les lieutenants Gassier et Couaille, le Dr.Fournereaux… Quelle hécatombe d’intelligences !

Le cahier laissé à la Genauraie s’achève ainsi, mais Bedel poursuit celui écrit sur le champ de bataille

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22-31 juillet 1915 : ici, on ne parle plus de permissions



Le jeudi 22 juillet 1915
Quitté les tranchées de Bolante à 1 h et nous venons au repos à la Maison Forestière. A 9 h nous changeons d’emplacement et nous allons dans les abris qui se trouvent le long de la route de Lachalade. Le capitaine russe Arguieff, qui commandait la 5ème compagnie depuis le 2 novembre 1914 quitte le 131ème et rentre dans l’aviation ; il nous a fait ses adieux à 10 h. Nous avons touché de la paille pour coucher. Je suis de jour. Nous sentons toujours l’odeur des gaz asphyxiants qui ont été envoyés dans le ravin de Courtes-Chausses le 13 juillet. Beau temps.

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