Archives de l’auteur : Laurent

30 septembre 1915. Il neige.

30 septembre 1915.  Schmargult
Il neige.
Et les nouvelles arrivent toujours par mille sources, par les muletiers qui viennent de la gare du Hohneck, par le ravitailleur qui vient de Gérardmer, par le fil téléphonique qui vient du Collet. Elles sont fantaisistes, elles fabriquent de la victoire comme les usines fabriquent de la mélinite, elles […]

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29 septembre 1915. Nous vivons enfermés dans notre chambrette.

29 septembre 1915.  Schmargult
Communiqué du 27 :
… Ce n’est pas deux cents, mais trois cents officiers que nous avons faits prisonniers en Champagne.
…Le nombre des canons enlevés à l’ennemi n’a pu être encore complètement fixé : il dépasse 70 pièces de campagne et pièces lourdes, dont 23 prises par l’armée britannique.
J’adore ces rectifications de lendemains […]

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28 septembre 1915. Je descends vers Metzeral

28 septembre 1915. Schmargult
Pour tuer l’impatience qui me dévore de savoir ce que devient l’offensive commencée, je descends vers Metzeral par les pentes, du petit Hohneck, du Schiessroth (où je reçois deux shrapnells de 77… sans résultat) et les lacets qui descendent sur le petit lac rond du Schiessrothried Weiher. Le site est magnifique. A […]

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27 septembre 1915. Dans la tempête et dans la pluie il arrive jusqu’à nous des bruits de victoires.

27 septembre 1915. Schmargult
Dans la tempête et dans la pluie il arrive jusqu’à nous des bruits de victoires.
Ce sont d’abord les journaux du 26 qui nous donnent les communiqués du 25. On y lit : Nos troupes opérant en liaison avec l’armée britannique ont prononcé au nord d’Arras une attaque énergique qui leur a permis […]

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26 septembre 1915. L’aumônier de la division de chasseurs est venu ce matin nous dire la messe.

26 septembre 1915. Schmargult
Dimanche.
L’aumônier de la division de chasseurs est venu ce matin nous dire la messe. Il a surgi du brouillard, sa barbe dégouttante de pluie, son vaste béret sur l’oreille, ses souliers boueux. C’est l’abbé de Larminat. Il est très beau dans sa personne opulente, la croix de guerre sur le […]

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24 septembre 1915. Plusieurs biplans s’élèvent, prennent lentement de la hauteur

24 septembre 1915. Schmargult
A la tombée du jour, au-dessus des montagnes roses et des vallées déjà violettes plusieurs biplans s’élèvent, prennent lentement de la hauteur, lourds probablement des obus qu’ils emportent et soudain piquent vers Colmar. Ils sont immédiatement salués d’un feu de shrapnells d’une intensité que je n’avais jamais vue. Chacun d’eux se trouve […]

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23 septembre 1915. Je suis descendu à Gérardmer avec Charruey

23 septembre 1915. Schmargult
Je suis descendu à Gérardmer avec Charruey faire un bon déjeuner, acheter de la sauce anglaise, des cigarettes anglaises et une série de produits anglais pour la photographie. Parce qu’il y a à Gérardmer des ambulanciers anglais les magasins sont emplis d’objets pratiques et d’aliments épicés. Comme ils comprennent la guerre, ces […]

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22 septembre 1915. Tiens, tiens ! Les marmites s’approchent.

22 septembre 1915.  Schmargult
Tiens, tiens ! Les marmites s’approchent. Depuis ce matin la chaume qui se trouve au-dessus des batteries reçoit des « marie-noires ». Je fais, parmi les jeunes soldats du 170 qui travaillent là, le vieux grognard qu’une marmite n’étonne plus. Elle n’en mène pas large la classe 16 à 500m d’un obus…

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19-21 septembre 1915. Rien à signaler sauf le beau temps

19-21 septembre 1915. Schmargult
Rien à signaler sauf le beau temps que le soleil nous verse à flots, sauf quelques obus ici et là, et particulièrement sur l’hôtel du Hohneck qui a un angle démoli. C’est bien fait pour le Cerbère qui s’y tapit.

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18 septembre 1915. C’est très bien d’habiter une fromagerie.

18 septembre 1915. Schmargult
C’est très bien d’habiter une fromagerie. Encore faut-il y connaître le confort. Charruey et moi nous avons décidé une expédition fructueuse sur l’ex-hôtel du Hohneck, où il y a encore quelques tables de toilette et quelques chaises à sauver des marmites et… des habitants des pentes du Hohneck. L’hôtel, en partie […]

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