29 septembre 1915. Nous vivons enfermés dans notre chambrette.



29 septembre 1915.  Schmargult

Communiqué du 27 :

Ce n’est pas deux cents, mais trois cents officiers que nous avons faits prisonniers en Champagne.

Le nombre des canons enlevés à l’ennemi n’a pu être encore complètement fixé : il dépasse 70 pièces de campagne et pièces lourdes, dont 23 prises par l’armée britannique.

J’adore ces rectifications de lendemains de victoire.

En attendant il s’agit d’enlever la seconde ligne de retranchements entre Aubèrive et Ville-sur-Tourbe en Champagne. Guerre de patience où une victoire ne peut être suivie immédiatement d’une autre victoire. Il va falloir dépenser probablement pendant près d’un mois de nouveaux millions d’obus sur la ferme Novarin, la butte de Souain, l’arbre de la cote 193 (oh ! cet arbre signalé sur la carte, est-ce assez Champagne pouilleuse ?) et sur le village et la butte de Tahure. Ces buttes, cet arbre, cette ferme constituent le jalonnement de la seconde ligne de défense ennemie.

Dans le même communiqué :

Une violente tempête dans les Vosges a suspendu momentanément toutes opérations.

Elle mérite les honneurs du communiqué la tempête qui souffle sur nos cimes ! Impossible de mettre le nez dehors. Nous vivons enfermés dans notre chambrette.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Un Goncourt dans la Grande Guerre, avec comme mot(s)-clef(s) , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>