24/8 Deyvillers. La retraite continue.



24 août 1914 Deyvillers (Vosges).

La retraite continue. Des convois passent pendant la nuit transportant des blessés vers l’arrière.

Des blessés passent à pieds. Une très grande quantité, des coloniaux surtout, sont blessés à la main gauche. Ce sont des auto-mutilés sans aucun doute ; sur la plupart se voit la pigmentation caractéristique de la poudre. Ils meurent de faim. Nos troupiers leur distribuent du pain, de la viande. Ils sont couverts d’une couche de poussière indescriptible.

… Soudain, nous apprenons que Lunéville est aux mains de l’ennemi. Quel effondrement de nos espérances ! L’optimisme du capitaine Gresser ne résiste pas à ce coup-là. Nous n’osons nous demander ce qui ce passe dans le Nord. Liège a depuis longtemps succombé. Alors ?…

L’exode des habitants de Baccarat commence, lugubre… Il en passe par groupe de six, sept personnes, des femmes, des enfants… couverts de poussière, les yeux creux, les lèvres sèches. Par eux nous apprenons la retraite rapide des troupes françaises, l’envahissement de la Meurthe-et-Moselle par l’ennemi, les atrocités qu’y commettent les soldats ivres du vin pillé. Badonviller est à nouveau entre leurs mains. Baccarat également et Saint-Dié.

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24 août : Les balles « sifflent aux oreilles » d’Henri Moisy



Le lundi 24 août 1914

Réveil à 4 h. Départ aussitôt dans la direction nord-est de Saint-Laurent. Après avoir franchi plusieurs vallons, nous arrivons sous le feu de l’artillerie ennemie. Plusieurs batteries du 13ème d’artillerie sont à côté de nous et tirent continuellement, les caissons passant par un petit ravin amènent les munitions auprès des pièces. Les obus allemands tombent autour de ces batteries.

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23 août : Henri Moisy face à un ennemi qui « avance à grands pas »



Le dimanche 23 août 1914

Réveil à 5 h. Rassemblement du 331ème au nord de Longuyon. Le régiment se reforme presque complètement, n’ayant pas eu de pertes hier. Nous retournons vers la ligne de feu et nous arrivons à Viviers-sur-Chiers dans une vallée assez étroite et profonde. Les obus français et allemands passent au-dessus de nos têtes et vont éclater en avant et en arrière de nous.

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Le jour le plus meurtrier de l’histoire de France



Le 22 août 1914, près de 27.000 soldats français trouvent la mort dans les Ardennes belges. Il s’agit de la journée la plus meurtrière de l’histoire de France.

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21 août : premier « spectacle de guerre » pour Henri Moisy



Le vendredi 21 août 1914

Réveil à 4 h. Départ de Dieppe à 5 h. Nous passons à Mogeville, Maucourt, Billy-sur-Mangiennes où nous faisons la grand-halte. Nous passons ensuite à Nouillonpont, à Longuyon à 18 heures. Nous arrivons au cantonnement à Revémont à 5 km au nord de Longuyon à 19 h ½.

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18 août : Henri Moisy ne « pense pas à la guerre »



Le mardi 18 août 1914

Réveil à 5 h. Un aéroplane passe au-dessus du village. Nous quittons Hautecourt à 9 h. Passé à Abaucourt. Arrivée à Dieppe à 11 h. Repos toute la soirée. Nous sommes logés dans un cantonnement très propre. Nous entendons le canon. Le temps est superbe et nous avons un grand jardin et des arbres fruitiers à notre disposition.

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