Le jour le plus meurtrier de l’histoire de France



Le 22 août 1914, près de 27.000 soldats français trouvent la mort dans les Ardennes belges. Il s’agit de la journée la plus meurtrière de l’histoire de France.

Du 21 au 23 août, Français et Allemands vont s’affronter autour de Longwy et Neufchâteau au cours de la bataille des Ardennes.

Cet épisode de la bataille des frontières mettra aux prises les 3e et 4e armées françaises aux 4e et 5e armées allemandes. Les premières tentent de percer le centre des positions adverses tandis que les seconds cherchent à prendre en revers les forces françaises progressant en Alsace-Lorraine.

Dans une région au relief accidenté, très boisée et par endroits marécageuse, les combats vont s’avérer désastreux pour l’armée française.

Le 22, dans les environs des villages de Rossignol, Bellefontaine et Tintigny, 27.000 soldats français tomberont.

Jean Galtier-Boissière, caporal français au 31e RI (10e DI du 5e CA) racontera son baptême du feu près de Longwy le 22 août (En rase campagne. 1914. Un hiver à Souchez. 1915-1916)

« Soudain, des sifflements stridents qui se terminent en ricanements rageurs nous précipitent face contre terre, épouvantés. La rafale vient d’éclater au dessus de nous […] Les hommes, à genoux, recroquevillés, le sac sur la tête, tendant le dos, se soudent les uns aux autres… La tête sous le sac, je jette un coup d’œil sur mes voisins : haletants, secoués de tremblements nerveux, la bouche contractée par un affreux rictus, tous claquent des dents ; leurs visages bouleversés par la terreur rappellent les grotesques gargouilles de Notre-Dame. Dans cette bizarre posture de prosternation, les bras croisés sur la poitrine, la tête basse, ils ont l’air de suppliciés qui offrent leur nuque au bourreau… Cette attente de la mort est terrible. Combien de temps ce supplice va-t-il durer ? Pourquoi ne nous déplaçons-nous pas ? Allons-nous rester là, immobiles, pour nous faire hacher sans utilité ? »

Le lendemain, l’armée française sera obligée de battre en retraite.

Jean-Michel Steg a consacré un ouvrage sur cette catastrophe.

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