2 février 1917 Aïn Leuh
Et la pluie a repris de plus belle et me tient prisonnier. J’attendrai, pour partir, un nouveau rayon de soleil. Et je reboucherai, en attendant, les trous, les fentes, les déchirures qui s’ouvrent un peu partout dans les parois de ma chambre glaciale. Saura-t-on jamais quelle misérable besogne est celle-là ? Ma porte, déjà rafistolée, ne tient que par miracle, équilibrée sur deux briques d’argile que je vois fondre petit à petit et qui répandent sur le sol leur café au lait. Au Maroc ! Quelle sotte occupation que cette lutte contre le froid et contre la pluie !
il est craindre que dans ces conditions déplorables, et au-delà de sa déchirure musculaire, MB attrape également une pleurésie ou une très mauvaise bronchite…
Et il ne serait pas le seul dans ce cas bien entendu…