1er janvier 1915. J’ai gentiment réveillonné avec Plaisant



 

1er janvier 1915 – Vic

J’ai gentiment réveillonné avec Plaisant1 et Bource autour d’un poulet, d’un foie gras et d’un vieux Médoc, en l’honneur de quoi j’ai rimé le rondel suivant : Rondel des trois bons « Kamarade »

Trois bons franzosich’ kamarade,

Autour d’une bouteille, en rond,

A X-sur-Z, sur le front,

Chantent à l’an neuf une aubade.

Et chacun vide son canon

Sans réduire en capilotade

Trois bons franzosich’kamarade,

Autour d’une bouteille, en rond.

Boum !… Un obus ?… Non, un bouchon…

Et sous l’excuse – à la Ponchon-

Que l’année est au biberon

Ils s’illuminent la façade

Ces bons franzosich’ kamarade.

Les Allemands nous envoient – c’est le nouvel an, on est prodigue – quelques gros obus qui trouent bêtement un toit ici, un trottoir là…

Le général Joffre, le général Maunoury, le colonel nous adressent des vœux. Voici ceux du généralissime :

« Le commandant en chef adresse aux officiers et soldats de toutes les armées françaises ses vœux les meilleurs et les plus affectueux. Au moment où les cœurs de tous les Français battent à l’unisson les souhaits du commandant en chef se confondent avec ceux de ses troupes et se résument dans la même espérance : victoire de nos armes et grandeur de la France. »

Et à ces vœux, la France ajoute pour chaque troupier :

100fr de jambon, des noix, une orange, un cigare et le quart d’une bouteille de champagne. La ration de vin est portée à un demi-litre.[…]

1 Bedel a ajouté, lors d’une relecture de son Journal, au crayon, la note : « Marcel Plaisant, devenu sénateur du Cher »

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec , , , | Un commentaire

1er – 4 janvier 1915 : champagne, oranges, messe et pluie pour Henri Moisy



Le vendredi 1er janvier 1915
Le bataillon est rassemblé dans la cour de la ferme et le colonel Fourest, commandant le régiment, nous fait un petit discours à l’occasion de la nouvelle année. Rassemblement de la 5ème compagnie à 14 h. Distribution de champagne, cigares, oranges, pommes, etc.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , | Laisser un commentaire

31 décembre 1914 : les fêtes du premier de l’an dans la paille d’une grange



Le jeudi 31 décembre 1914
Affectation du renfort dans les compagnies. Violente canonnade dans l’Argonne, on entend très bien le canon d’ici, nous sommes à 12 km environ des lignes. Nous avons repos complet tous les jours. Il y a toujours beaucoup de malades pour les pieds. Le temps est humide depuis plusieurs jours et il y a de la boue partout. Il y a des civils dans la ferme et nous pouvons avoir du lait tous les jours.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre, Non classé | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

29 et 30 décembre 1914 : du repos, du vin et des renforts d’Orléans



Le mardi 29 décembre 1914
Nous avons repos toute la journée. Nous sommes encore très nombreux à la visite du major. Dans la marche d’hier soir beaucoup sont restés en route et arrivent au cantonnement dans le courant de la journée.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

28-31 décembre 1914. Je suis au repos à Vic



28-31 déc. Vic

Je suis au repos à Vic. Le 31, bombardement de la ville sans grands dégâts.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

26 – 28 décembre 1914 : distribution de bonbons et départ de Neuvilly



Le samedi 26 décembre 1914
Distribution d’objets et de bonbons envoyés par le Noël Orléanais au 131ème. Nous faisons la cuisine avant le jour pour toute la journée. Il fait très froid et nous sommes obligés de descendre du grenier la nuit pour nous chauffer au feu de la cuisine. Il y a toujours autant de malades pour les pieds.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , , , , , | Laisser un commentaire

25 décembre 1914 : une fête de Noël sinistre



Le vendredi 25 décembre 1914
Nous quittons les tranchées de Boureuilles à 4 h et nous revenons à Neuvilly. Je cantonne dans un grenier et nous couchons sur des gerbes de blé. Il n’y a plus de civils et les maisons sont encore garnies de meubles et les granges pleines de blé et d’avoine non battus.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , , | Un commentaire