22-23 mars 1915 : une grosse bombe a éclaté faisant huit blessés dans ma compagnie



Le lundi 22 mars 1915
Ma section quitte la tranchée de première ligne à 7 [h], remplacée par une autre section. Nous venons en deuxième ligne, où nous pouvons nous reposer et dormir. Obus, crapouillots, grenades. Une grosse bombe a éclaté dans la tranchée de 1ère ligne et il y a eu huit blessés à ma compagnie. Il fait un très beau temps doux.

Le mardi 23 mars 1915
Etant en deuxième ligne nous pouvons nous reposer la nuit, en laissant quelques sentinelles seulement. Il tombe toujours des crapouillots sur la première ligne.

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21 mars 1915. Notre général de division Delarue a été tué hier par une balle.



21 mars 1915. Wargemoulin

Notre général de division Delarue a été tué hier par une balle. Stupide balle !… Homme brave, courtois, intelligent…

Le régiment toujours en 3ème ligne, dans le bois brûlé, subit toujours un impitoyable bombardement. On n’ose le retirer. La faiblesse du 80ème, en première ligne actuellement, inquiète le commandement.*

…Et les marmites tombent par trois, par quatre. L’une percute sur la cabane qui se trouve devant nous, y tue un cheval et se contente de couvrir de plâtras les deux hommes qui y devisaient. Et les derniers carreaux de ma fenêtre tombent. Avec patience, nous les remplaçons par des journaux que la prochaine marmite va déchirer.

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21 mars 1915 : retour en première ligne avec les Allemands à 25 mètres



Le dimanche 21 mars 1915
A 7 h je quitte les cuisines et en compagnie d’un cuisinier je rejoins ma compagnie aux tranchées de la cote 263. Je vais causer au capitaine Arguieff. Les tranchées allemandes sont à 25 m des nôtres. Fusillade, canonnade et tirs de crapouillots le jour et la nuit. Nous passons la plus grande partie du temps aux crénaux et nous avons une petite sape pour nous reposer. Je vois plusieurs aéroplanes.

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19-20 mars 1915 : « Je ferai mon possible pour passer au travers du danger »



Le vendredi 19 mars 1915
Exercice matin et soir. Le cours finit ce soir et le colonel nous fait un petit discours.

Le samedi 20 mars 1915
M[esse] de 7h (+). Nous avons repos le matin et nous quittons Bellefontaine pour regagner nos compagnies. J’achète une lampe électrique en passant aux Islettes. Après avoir fait 21 km j’arrive à 17 h 30 aux cuisines de ma compagnie dans un ravin, près de la Pierre-Croisée, où je passe la nuit.

Le samedi 20 mars 1915 ‑ 12 heures
Chère Eugénie,
Venant de Bellefontaine et retournant aux tranchées, de passage aux Islettes, je t’adresse un bonjour en vitesse. ‑ J’ai reçu ta lettre datée du 11, avant‑hier soir. soir. Je me porte très bien.

Il fait un temps splendide. Je ferai mon possible pour passer au travers du danger comme par le passé. ‑ Bonjour à tous.

Amitiés sincères. ‑ H. Moisy

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18-19 mars 1915 : Henri Moisy va repartir au front « en bon état »



Le jeudi 18 mars 1915
Exercice matin et soir sur le terrain habituel.

Le jeudi 18 mars 1915 – 13 heures
Mon cher père,
Je vous écris ces lignes par un vrai temps de printemps clair, beau soleil, doux, les routes sont sèches et il y aura bientôt de la poussière. Par un temps pareil, et étant à 20 km en arrière, on ne croit plus la guerre possible. Et pourtant, le canon tonne terriblement. Nous avons été hier faire une manœuvre à la lisière du département de la Meuse et de la Marne et nous entendions une canonnade terrible du côté de la Marne. Avant-hier et aujourd’hui c’est dans l’Argonne que le canon tonnait.

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