25 mars 1918. Belfort est violemment bombardé.



25 mars 1918.

De plus en plus de télégrammes, de messages téléphonés, d’ordres, de contre-ordres.

Comment vont les affaires sur la Somme ?

D’après l’atmosphère de notre état-major qui reflète l’atmosphère de Compiègne, les affaires vont couci-couça. Les Anglais reculent… les Français avancent à leur secours.

Encore un C.A. qui nous quitte. Que va-t-il nous rester, Seigneur, pour défendre les Vosges et l’Alsace !

Belfort est violemment bombardé.

Lure dort au bruit des batteries anti-aériennes : la ville est entourée de canons excités, qui tirent sur la lune à poudre-que-veux-tu.

Je vis, je respire, je mange, le téléphone à l’oreille.

« Allô, dirigez d’extrême urgence deux nouvelles équipes chirurgicales au complet sur… »

« Allô… Envoyez ceci, envoyez ceux-là… »

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12 – 14 mars 1917 : des obus tombent à un kilomètre du cantonnement



Le lundi 12 mars 1917
Exercice aux grenadiers matin et soir. Commencement d’un nouveau cours de quinzaine. Je vais voir vers les Faux la machine à casser des cailloux et le funiculaire qui les descend à la route de Villers-Marmery. Du terrain des grenadiers nous voyons très bien les côtes de Prosnes et de Prunay sillonnées de boyaux et de tranchées. L’artillerie allemande tire sur Beaumont-sur-Vesle. Temps doux.

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10 – 11 mars 1917 : il arrive un détachement de zouaves et de tirailleurs marocains



Le samedi 10 mars 1917
Théorie dans les cantonnements pour les grenadiers le matin. Fin du cours de quinzaine. Marche l’après-midi pour tout le Dépôt Divisionnaire. Le sous-lieutenant Leblanc fait une théorie aux instructeurs grenadiers l’après-midi. Par suite du départ de la 9ème Division je trouve une chambre pour coucher rue de Villers, ainsi que d’autres sergents. A 3 h du matin, duel d’artillerie violent vers Reims. Temps doux. Dégel.

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5 – 9 mars 1917 : nous descendons les grenades inertes en prévision d’un départ



Le lundi 5 mars 1917
Il y a une couche de neige et elle continue à tomber. Théorie sur les grenades dans les cantonnements le matin. Exercice au terrain vers les Faux le soir.

Le mardi 6 mars 1917
Exercice aux grenadiers matin et soir. Vu aéros et Taubes. Beau temps doux.

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4 mars 1917 : nous partons en reconnaissance dans les caves en cas de bombardement



Le dimanche 4 mars 1917
Toutes les compagnies du Dépôt Divisionnaire 10ème D[ivision d’] I[nfanterie] vont reconnaître et occuper les caves qu’elles devraient occuper en cas de bombardement. La cave où se trouve ma compagnie (20/331ème) contient environ 130 barriques de vin blanc de Champagne et a une installation d’éclairage électrique. Je vais à la messe de 10 h à l’église de Verzy. Conférence et revue l’après-midi. Cantonnement libre de 10 à 12 h et de 14 à 21 heures. Je suis allé me promener de 16 à 18 h à Courmelois, petite commune qui se trouve auprès de la Vesle et qui est complètement évacuée par la population civile. Il y cantonne quelques troupes de génie et d’artillerie.

Je longe les bords du canal de l’Aisne à la Marne jusqu’à l’écluse de Wez près de laquelle se trouve une batterie de 90. Le long du canal, des coloniaux sont au repos dans des abris en terre et planches. Je reviens vers Beaumont-sur-Vesle et je rentre à Verzy. Vu plusieurs aéros et Taubes. Le commandant Fraticelli qui était malade depuis trois semaines commence à sortir. Beau temps clair.

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22 février – 3 mars 1917 : un renfort de 100 hommes et des exercices, encore et toujours



Le jeudi 22 février 1917
Exercice aux grenadiers le matin. Marche jusqu’à Louvois et retour l’après-midi pour tout le Dépôt Divisionnaire. Nous faisons 15 km. Il arrive au 331ème un renfort de 6 sous-officiers et 100 hommes venant du 9ème bataillon du 131ème à Saint-Siméon, (Seine-et-Marne). Il part un détachement de permissionnaires.

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19-21 février 1917 : je retrouve ma compagnie au même endroit où je l’avais quittée



Le lundi 19 février 1917
Je quitte Epernay à 8 h 30. Arrivée à Bouzy à 10 h. J’ai 11 km à faire à pied. Arrivée à Verzy à  13 h. Je retrouve ma compagnie au même emplacement où je l’avais quittée le 7 février.

Le mardi 20 février 1917
Je recommence l’instruction des grenadiers. Il y a théorie matin et soir. Je n’avais eu jusqu’à ce jour qu’une seule couverture, j’en touche une deuxième. Temps pluvieux.
Le mercredi 21 février 1917
Exercice aux grenadiers matin et soir à la Maison Forestière de la Charmoise, dans la Forêt de la Montagne de Reims. Depuis le 14 février la Division a changé de n° de secteur postal, c’est le n° 41 au lieu de 10.

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16-18 février 1917 : petit séjour parisien avant de remonter au front



Le vendredi 16 février 1917
Je quitte B[ourgueil] à 9 h 30. Je vais rendre visite à Clément Moisy à Blois, Hôpital du Grand Séminaire de 15 h à 19 h 50. Je quitte Blois à 20 h par l’express Irun-Paris. Arrivée à Paris-Austerlitz à 23 h 30. Je couche rue de Buffon, à l’hôtel de la Gare. A Langeais et Cinq-Mars, la Loire est entièrement gelée. A Blois elle ne l’est plus. Temps nuageux et moins froid.

Le samedi 17 février 1917
Promenade à travers Paris toute la journée. Je déjeune 42, rue des Vinaigriers. Je dîne 82, rue du Faubourg-Saint-Martin. Je couche rue des Marais. Temps pluvieux.
Le dimanche 18 février 1917
Je vais à la messe de 9 h à l’église (x…). Je quitte Paris par la gare de l’Est à 13 h. Arrivée à Epernay à 20 heures. Je vais coucher à l’hôtel des Archers car il n’y a plus de train aujourd’hui pour Bouzy.

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