Archives de l’auteur : Laurent

18 décembre 1916.

Poste de Lias 18 décembre 1916.

Le convoi est arrivé ici sans incidents, à la nuit tombante. Il est composé d’une centaine de mulets chargés de pommes de terre, de farine et de toutes sortes de choses à manger, d’un troupeau de trente bêtes à corne, de dix bourricots conduits par les juifs du souk […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

17 décembre 1916. Je suis désigné, sur ma demande, pour aller séjourner à M’rirt

17 décembre 1916.
Je suis désigné, sur ma demande, pour aller séjourner à M’rirt. Les hommes disent ici « l’enfer de M’rirt ». Les officiers disent : « A Aïnt Leuh on est aux arrêts simples. A Lias aux arrêts de rigueur. A M’rirt aux arrêts de forteresse. » Je vais donc me mettre volontairement aux arrêts de forteresse. Pourquoi ? […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

15 décembre 1916. Nous sommes bloqués par la boue.

15 décembre 1916.
Vie peu intéressante. Nous sommes bloqués par la boue. Peu de nouvelles du dehors parviennent jusqu’à nous. Les arabas ne peuvent franchir la mer de boue de la plaine de Tigrigra. Seuls les chameaux défient cet élément mouvant.

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

2 décembre 1916. les Zaian sont très frappés de la mort de leur beau guerrier

2 décembre 1916.
On me disait tout à l’heure à Aïn Leuh que les Zaian sont très frappés de la mort de leur beau guerrier. En signe de deuil huit douars ont abattu leurs tentes. Jolie et touchante coutume, toutes ces khima étendues à terre comme de grands voiles de deuil… pendant ce temps […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

1er décembre 1916. Les Zaian excités attaquent les douars à l’ouest du camp

1er décembre 1916.
Les Zaian excités – est-ce la neige qui excite ces guerriers cruels ?- attaquent les douars à l’ouest du camp. Ils escamotent des moutons et des femmes. Et toute la région est en émoi. Pas nous. Ce sont affaires entre indigènes moitié soumis et indigènes insoumis. Cela se passe la nuit, j’entends […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Un commentaire

30 novembre 1916. On achève la piste qui reliera Aïn Leuh à Lias.

30 novembre 1916.
En hâte, avant le gros de l’hiver, on achève la piste qui reliera Aïn Leuh à Lias. A mi-chemin entre le camp et ce poste un ou deux cents de travailleurs campent au sommet d’une colline : c’est le camp Dollet, du nom du capitaine de la Légion qui dirige les travaux. Tous […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec , | Laisser un commentaire

24 novembre 1916. De ma vie je n’ai eu aussi froid qu’à Aïn Leuh

Aïn Leuh 24 novembre 1916.

…On m’écrit de partout : « Comme je vous envie d’avoir chaud !… Ah ! votre beau pays de soleil !… »
C’est bien mal connaître le Maroc, du moins le Maroc occidental. De ma vie je n’ai eu aussi froid qu’à Aïn Leuh, pourtant peu élevé (1340m) et loin de plus de cent kilomètres des […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec , | Un commentaire

12 au 18 novembre 1916. Fez ! Ah ! que n’ai-je, pour chanter vos douceurs, vos mystères et vos jardins, la voix de vos jets d’eau,

Fez 12 au 18 novembre 1916
Fez ! Ah ! que n’ai-je, pour chanter vos douceurs, vos mystères et vos jardins, la voix de vos jets d’eau, la voix fraîche de vos vasques, la voix assourdie de vos segia souterraines ! Ou bien la voix me suffirait que j’entendis un soir, à l’heure de la prière, devant Moulez Idriss, […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire

10 novembre 1916. Je suis arrivé sans encombre à Meknès

10 novembre 1916. Meknès
Je suis arrivé sans encombre à Meknès, mais non sans fatigue : cent kilomètres dans ma journée dont 58 à cheval et le reste dans la patache automobile, « auto-ambulance » venue chercher à Ito un malade grave.
A cause des bruits alarmants qui circulent l’escadron Denis avait été renforcé ce matin par les moghrazni […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec , | Laisser un commentaire

9 novembre 1916. La situation se tend

9 novembre 1916. Timhadit
La situation se tend. Encouragés par les demi-succès de la harka du Tafilalet, les Aït Abdi se réunirent hier et décidèrent de « faire quelque chose ». Quoi ? Nous n’en savons rien. Les espions à la solde de Mimoun (et par conséquent de la France) pensent que les Aït Abdi profiteront de la faible […]

Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec | Laisser un commentaire