18-20 juin 1918 : l’artillerie allemande déclenche, sept tués



Le mardi 18 juin 1918
Violente canonnade de 3 à 4 h vers Vauquois. Nous étions tous couchés, sauf la sentinelle. Nous nous mettons en tenue aussitôt et nous sortons de nos abris. Ce n’est que poussière et fumée sur la butte de Vauquois où tire l’artillerie allemande. Après une heure de bombardement le tir s’arrête et nous entendons l’éclatement des grenades. Quelques temps après nous apprenons que c’est un coup de main allemand sur le secteur de la Division qui est à notre gauche, et en face du 333ème R. I. Nous redescendons dans nos abris et nous faisons un exercice d’alerte à 9 h. Le temps est nuageux et il tombe des giboulées de grêle. Travail de 20 à 23 h.


Le mercredi 19 juin 1918
Je vais à 9 h reconnaître les emplacements de réserve de la compagnie de ligne de droite, section de gauche. Il pleut. A 23 h 30 nous quittons le ravin des Fontenettes où nous étions depuis le 12 et nous allons en réserve dans la tranchée Corteggiani, nous sommes à environ 250 m des 1ères lignes. La 1ère et la 3ème section sont en première ligne, les 2ème et 4ème en réserve, en 2ème ligne. Dans le coup de main d’hier, les Allemands ont eu 7 tués dont deux officiers, et quatre prisonniers dont un officier, blessés. Ils n’ont pas réussi à arriver jusqu’au P[etit] P[oste] du 333ème.
Le jeudi 20 juin 1918
Nous sommes au groupe de combat N° 6. Nous sommes juste au sud et à environ 5 km de Montfaucon que nous voyons très bien des premières lignes. Le secteur que nos occupons est ainsi classé : Bois de Malancourt – Centre de résistance d’Avocourt – Poste avancé de la Sorcière. Il se trouve à la lisière du Bois-Barré et un peu à l’ouest du Réduit d’Avocourt. Des tranchées que ma demi-section occupe, je vois très bien le village d’Avocourt qui se trouve à environ 800 m au S. O. Les cuisines des compagnies de ligne sont dans le ravin de la Noue. Nous avons remplacé la 21ème compagnie et elle nous a remplacés en réserve. La 23ème est toujours en ligne à notre gauche. Il pleut toute la nuit et nous travaillons à creuser le boyau [X…] qui conduit à la première ligne.

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Une réponse à 18-20 juin 1918 : l’artillerie allemande déclenche, sept tués

  1. GUILLOTEAU, Michel dit :

    Et les pertes côté Français ???

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