17 et 18 mars 1918 : un célèbre aviateur allemand survole nos positions



Le dimanche 17 mars 1918
M[esse] de 9 h. A 8 h, un avion allemand a incendié un autre de nos ballons observateurs à Béthelainville. Ce ballon et celui d’hier n’étaient pas montés, ils étaient destinés à attirer dans un piège un célèbre aviateur allemand qui survole continuellement nos positions. Il a réussi à les détruire tous les deux sans être atteint lui-même.

Je quitte le Bois-Bourrus à 10 h et je vais à Sivry-la-Perche, où mon bataillon a dû arriver cette nuit. J’arrive à midi et je vais à la 22ème compagnie où je suis affecté. L’adjudant Gréhal, du D[épôt] D[ivisionnaire] est à la blanchisserie de Sivry-la-Perche. Il n’y a pas d’habitants civils dans le village et il y a de la troupe dans toutes les maisons. Le village n’a pas été bombardé mais il y a beaucoup de dégâts causés par les troupes. Un obus est tombé sur l’église.

Le lundi 18 mars 1918
Je prends la garde à 7 h au poste de police de Sivry-la-Perche. Le 3ème bataillon du 234 qui était au repos ici, retourne en ligne et le 2ème bataillon le remplace ici. Le 6ème bataillon du 344ème est commandé par le commandant Chevallier, ma compagnie par le capitaine Caillard. Je suis affecté à la 4ème section, 7ème demi-section, commandée par le sous-lieutenant Tuffreau, que j’ai connu l’année dernière à Choisy-en-Brie. Il y a également à la compagnie le sous-lieutenant Marouteau, venant du 331ème, et que j’avais connu aussi. Comme sous-officiers : l’adjudant Brousse, le sergent-major Laret, le sergent-fourrier Quette, les sergents Bouchaux, Houdas, Michaux, Dalbavie, Mauger, Simandoux, Leblanc, Delidais, Pilon, et moi, les caporaux-fourriers Beuzin et X… Nous logeons dans une chambre qui est pleine de rats et pendant la nuit ils percent une de mes musettes. Le sergent Delidais part en permission. La 21ème compagnie est commandée par le capitaine Girardet, la 23ème par le lieutenant Popelin, venant du 331ème et que j’avais connu comme sergent de ma demi-section à la 20ème du 331ème au début de la guerre. La C. M. 6 [Sixième Compagnie de Mitrailleuses] est commandée par le capitaine Lalanne. Le 5ème bataillon est commandé par le commandant Laporte. Le régiment par le lieutenant-colonel Caron, l’infanterie divisionnaire par le colonel de Montlebert, la 68ème Division par le général Menvielle, le Corps d’Armée par le général de Boissaudy. Pendant la dernière période de tranchées, les Allemands ont fait un coup de main sur le front de ma compagnie, le 10 mars, et il y a eu des tués, des blessés et des prisonniers.

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