29 août 1916. Les Allemands se sont plu à mêler aujourd’hui le tonnerre de leurs obusiers aux tonnerres de la foudre



29 août 1916.

Les Allemands, qui ne négligent jamais une occasion de s’affirmer wagnériens, se sont plu à mêler aujourd’hui le tonnerre de leurs obusiers aux tonnerres de la foudre. Ce fut un grand concert de basses. Les arbres en firent les frais : abattus par les tourbillons de l’orage ou par le choc puissant des obus, les hauts sapins gisent autour de mon poste, confondus dans un même destin. Ainsi dorment côte à côte dans le cimetière de Wildenstein ces vieillards alsaciens morts au terme d’une vie pastorale et ces jeunes chasseurs fauchés à la fleur de leur printemps par la mitraille impitoyable. Ut fata trahunt !…

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Cette entrée a été publiée dans Un Goncourt dans la Grande Guerre, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>