21 mars 1916.
Une nouvelle batterie, venue de l’Eberwald (sous le Linge) prend possession des 155 du Tanneck et des 120 de Montabey. C’est la batterie du lieutenant Gény : celui-ci est en permission. Notre popote se trouve réduite à deux officiers d’infanterie (Enault et Rigaud), au Dr Coüasnon, au commandant Delamare et à moi.
Des nouvelles du 170, par Gresser, indemne. Le régiment a été une fois de plus cruellement décimé à Douaumont. Des rares officiers, blessés de mon temps et revenus au régiment, que j’y connaissais encore, Bource (l’officier téléphoniste) est disparu, Allemane (l’ancien officier d’approvisionnement) est tué, Couaille prisonnier, le commandant Carrot a une balle dans le bras et le colonel Pollachi un éclat d’obus dans la jambe.
Dans la nuit, une vingtaine d’obus sur le chalet Hartmann et le bois qui le domine.