23 au 26 février 1916. La canonnade de notre gauche… c’est la canonnade de Verdun !



23 au 26 février 1916.

La canonnade de notre gauche… c’est la canonnade de Verdun !

L’attaque allemande sur Verdun s’accomplit avec un déploiement d’artillerie inouï. A 150 kilomètres du champ de bataille, la terre tremble, l’air est lourd de bruit. Nous vivons dans l’angoisse des grandes heures, mais pas une minute la confiance ne nous abandonne. Tel est notre optimisme que nous escomptons d’ici deux ou trois jours un si profond épuisement des soldats du kronprinz que nos contre-attaques pourraient bien à leur tour nous donner la victoire.

Mais quel acharnement !

De jour et de nuit depuis le 21, le canon gronde. Nous reculons pas à pas. Nous cédons les villages maison par maison. Il n’est pas possible que nous reculions ainsi jusqu’à Verdun. Quoi qu’on en dise je compte sur la zone des forts pour arrêter ce torrent de deux ou trois cent mille hommes.

Et ici, quel calme ! On a l’impression que Boches et Français se recueillent dans l’attente de l’épilogue. Seul le Linge est bruyant, sera-t-il jamais silencieux ? Chaque soir entre 2 et 4h les torpilles l’éventrent venues de chez nous ou venues de chez eux…

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