22 février 1916.
Pendant toute la nuit et toute la matinée nous avons entendu une très violente canonnade à notre gauche, secteur de la Touche. Pendant ce temps, sans répit, la neige est tombée, comblant au fur et à mesure qu’ils les ouvrent les chemins déblayés par des centaines d’hommes entre Gérardmer et les tranchées. C’était le moment où les Norvégiens m’eussent été le plus nécessaires. La neige inutilisable par les traîneaux est excellente pour le ski. Je fais, le matin, en dix minutes, le trajet de mon gourbi au poste de secours du 39ème d’infanterie que j’effectue en temps ordinaire, à pieds, en une demi-heure.