24 décembre 1915.
Pluie torrentielle. Tempête.
Notre traîneau verse avec sa viande et ses tonneaux dans 2m de neige fondue.
Les torrents débordent.
J’oppose des barrages de papier-journal et de carton-goudronné à l’eau qui envahit ma cabane. Lutte épique où l’eau triomphe toujours.
(Bedel a collé deux communiqués, des 507 et 508èmes jours de guerre, accompagnés du titre suivant : « Histoire d’une attaque de L’Hartmanns-willerkopf »)
Attaque… Conquête… Contre-attaque… Retraite… Coût : 3 ou 4000 hommes. Nous en sommes à la énième édition de ce récit…
on reste sans voix devant tant d’inutiles et stupides massacres, des deux côtés.
Et c’est hélas loin d’être terminé…!
Comment des hommes ont pu supporter ces horreurs ?
Je veux parler de ceux qui étaient exposés au feu en permanence, et non pas embusqués dans des planques diverses et variées…