20-31 décembre 1915 : on m’accorde un mois de convalescence



Le lundi 20 décembre 1915
A la visite du médecin j’ai été proposé pour un mois de convalescence. Visite au dentiste. Promenade en ville.


CARTE POSTALE :
Recto :  » 132. VICHY ‑ Grand Hôtel des Ambassadeurs Editions L. O. »

Verso : Adresse : Monsieur Marc Moisy Ragot

A Bourgueil — Indre & Loire

Correspondance :

Vichy, lundi 20–12–15

Mon cher père,

Je ne vous ai pas encore écrit, mais vous comprendrez que j’ai beaucoup à écrire. A chaque déplacement il faut que je prévienne tous mes correspondants pour leur donner ma nouvelle adresse. Je reprends peu à peu ma bonne mine d’autrefois et je pense retourner auprès de vous en aussi bonne santé que quand je vous ai quitté. Tous les matins à 7 h on m’apporte le café au lait au lit. A 10 h et à 17 h les repas ont lieu dans la grande salle à manger de l’hôtel, qui peut contenir plus de 200 personnes. Après les repas je vais aux sources boire un verre d’eau de Vichy et ensuite je me promène librement. Vous voyez donc que je suis bien. J’ai assisté à la messe hier dans une église de la ville. Le temps est froid et sec. Passez mes effets en revue car j’espère les porter plusieurs fois. Peut-être que j’aurai un mois de convalescence.

Mon cher père, je pense toujours à vous et vous embrasse de tout mon cœur.

Votre fils H. Moisy
Le mardi 21 décembre 1915
Le dentiste, M. Steiner, m’a posé des dents. Grande promenade aux bords de l’Allier. Beau temps.
Le mercredi 22 décembre 1915
Promenade vers la gare. Nourriture bonne. Santé également. Temps brumeux et humide.
Le jeudi 23 décembre 1915
Promenade vers l’Allier et le Nouveau Parc. Temps humide. Grand vent.
Le vendredi 24 décembre 1915
Promenade en ville. J’ai vu le soldat Ledoux qui était à ma compagnie au front et qui se trouve en traitement à Vichy. Temps humide.
Le samedi 25 décembre 1915
Eté à la messe à l’église Saint-Louis à 11 h et demie, aux Vêpres à 16 h. Temps froid et nuageux. Fête de Noël.
Le dimanche 26 décembre 1915
Messe à 11 h ½ à Saint-Louis. Passé une visite à 14 h à l’hôpital militaire. Temps nuageux et doux.
Le lundi 27 décembre 1915
Passé une visite à l’hôpital militaire à 9 h et demie. Acheté des souvenirs de Vichy. Eté chez le dentiste. Temps beau et très doux.
Le mardi 28 décembre 1915
Visite du médecin à l’hôpital militaire de 11 h 30 à 14 h. On m’accorde un mois de convalescence. Promenade en ville. Acheté divers objets. Beau temps doux.
Le mercredi 29 décembre 1915
Passé la visite du médecin principal à 17 h. Touché le prêt et l’indemnité de route. Temps doux et couvert.

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Une réponse à 20-31 décembre 1915 : on m’accorde un mois de convalescence

  1. pponsard dit :

    10 heures c’est bien tôt pour déjeuner, après un petit déjeuner à 7 heures…mais bon, Henri est soigné comme un pacha, il ne s’en plaint pas !
    Puis la perspective de passer un mois à Bourgueil doit le réjouir fortement…Le bon vin de  » berton » le remettra d’aplomb définitivement !

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