Le vendredi 24 septembre 1915
Repos toute la journée. Le colonel a lu une proclamation du généralissime au sujet de l’attaque de demain. Nous laissons nos couvertures. L’attaque est décidée pour demain sur tout le front. Je pars à 16 h 30 pour reconnaître le boyau n° 3 à Saint-Thomas, dans lequel ma compagnie doit venir s’installer demain matin. J’arrive à Saint-Thomas à 19 h et j’attends ma compagnie auprès de la route où se trouve une batterie de 155. Le bombardement continue sans arrêt.
Vendredi 24 septembre 1915. – Midi
Mon cher père,
Je ne pensais pas vous écrire aujourd’hui mais j’ai reçu des cartes hier et pour ne pas m’en embarrasser je vous les envoie.
Je vous conseille de les mettre, ainsi que celles que je vous ai déjà envoyées, dans ma commode, dans ma chambre, au lieu de les laisser sur ma table. Ce sont des cartes qui me sont envoyées par des camarades, et il est inutile de les laisser à la portée de tout le monde, quoiqu’il n’y ait rien de secret dans ce qu’elles contiennent.
On nous a fait alléger nos sacs et ce matin on nous a enlevé nos couvertures, afin que, si nous marchons en avant, nos sacs ne soient pas trop lourds.
J’écris à Eugène en même temps qu’à vous.
Mon cher père, plus que jamais je pense à vous et vous embrasse de tout mon cœur.
Votre fils qui vous aime. – H. Moisy
Bonjour,
Je ne trouve pas de bio de maurice bedel
l’article wikipedia n’est pas très nourri… ne seriez vous pas légilimes pour l’alimenter