17 septembre 1915. On ne peut détacher ses regards de cette chère Alsace.



17 septembre 1915. Schmargult

On ne peut détacher ses regards de cette chère Alsace. Aujourd’hui, par un temps merveilleux, je regarde du Kastelberg les jeux de l’artillerie. Sur les tranchées de l’Hilsenfirst, sur celles de l’Ilienkopf, sur celles du Reichakerkopf, sur celles du Schratzmaenell, il tombe de lourdes choses qui font d’énormes gerbes de terre et de fumée noire. Un biplan français tourne au-dessus de la vallée de la Fecht. Pas d’attaques d’infanterie. Les Vosges sont calmes. Dans les communiqués il n’en est pas question.

Dans les bois d’alentour nos 155 et nos 120 s’installent. J’admire qu’on puisse les hisser jusqu’à ces hauteurs et les maintenir accrochés sur ces pentes abruptes. Bientôt ils seront prêts à tirer sur les batteries allemandes du Kahlerwasen (le canard vaseux, comme nous l’appelons.)

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Une réponse à 17 septembre 1915. On ne peut détacher ses regards de cette chère Alsace.

  1. Mabileau dit :

    J’ai une photographie de la sépulture de Jean Bouin publiée dans Le Pays de France du 23 septembre 1915 si elle vous interresse dites moi comment vous la faire parvenir.
    Bravo et merci pour votre blog.

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