5-6 avril 1915 : ahuris par le fracas des éclatements, nous nous demandons ce qui va se passer



Le lundi 5 avril 1915
Je vais au petit poste trois heures sur six. Il pleut toujours, les boyaux et les tranchées sont pleins d’eau. Violent bombardement français sur les tranchées allemandes de 15 à 19 h. Fusillade. Attaque de la cote 263 par le 82ème de ligne. Nos cuisiniers n’ont pas pu venir à cause du bombardement qui s’étendait depuis nos tranchées jusque assez loin à l’arrière de nos lignes.

Le mardi 6 avril 1915
Je vais avec une corvée creuser des fosses au cimetière de la cote 263. Il y a beaucoup de cadavres alignés sous bois et ils sont enterrés jusqu’à 25 dans la même fosse. Côte à côte. Les brancardiers enlèvent leurs plaques et leurs papiers. Bombardement français et allemand de la cote 263. Violente fusillade. Après trois jours de bombardement nous sommes ahuris par le fracas des éclatements et nous nous demandons ce qui va se passer.

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