28 février 1915. Athis
Un jour d’arrêt.
Il est possible que nous marchions à l’ennemi. Nous avançons avec une sage prudence.
A peine a-t-on pris pied dans ce plat village champenois que la vie de garnison y fleurit. Les troupiers vont à l’exercice. Les officiers jouent au poker en buvant du quinquina.
A 4h la rue principale d’Athis est encombrée de contingents guerriers qui vont et viennent par groupe de quatre ou cinq, les mains dans les poches postérieures de leur capote, la cigarette collée à la lèvre, devisant des choses du pays,- rarement des choses de la guerre… -C’est, du jour au lendemain, faire de ce village ignoré une petite ville de garnison très agitée.*