7 février 1915. Vic
Le colonel Naulin a fait lever la punition portée contre moi par le colonel Pollacchi. Cela m’a appris comment dans l’armée les supérieurs sont responsables des fautes de leurs inférieurs. Au fond c’est fort bien compris. Et puis c’est tellement nécessaire.
Cet après-midi la portion du régiment cantonnée à Vic quitte le pays par petits groupes d’une cinquantaine d’hommes. Cela se passe bien jusqu’à 4h. Mais à partir de cette heure-là le bombardement du pont, de la place centrale et de la route de Compiègne commence et le départ est retardé jusqu’à la nuit.
Mon bataillon sera relevé ce soir par le 45ème chasseurs à pied ou le 352ème d’infanterie. On avait parlé des Anglais. Ils ne sont pas venus. J’ai rencontré dans Vic deux officiers anglais. Et c’est tout.