6 février 1915. Vic
On parle de former une brigade composée d’un 170 (1er, 2ème et 3ème bataillons) et d’un 170 bis (4ème bataillon et jeunes soldats). Peut-être-ce là la raison de notre départ ?
Nous quittons Vic demain soir pour les environs de Villers-Cotterets.
Ce matin, mon ordonnance, l’excellent Mauvais me demande l’autorisation d’aller voir son beau-frère, soldat au 35ème, cantonné à 1500m d’ici. Tout à l’heure je le vois faire son entrée à Vic, entre quatre baïonnettes !… Il a été arrêté comme espion sur l’ordre du général X qui l’a aperçu bavardant avec son beau-frère. Je l’ai fait relâcher aussitôt. Ah ! les précautions sont bien prises… Mais on n’oublie qu’une chose : expulser les habitants des villages comme Sacy, Hautebraye, Berry qui ne portent pas le costume militaire mais qui sont tout de même peut-être des espions.
Enfin, cela m’a valu… quinze jours d’arrêt.
l’incontournable « espionnite » ! vieille maladie contagieuse de tous les conflits …