1er février 1915. Etre au repos c’est être soumis aux visites, minutieuses, tatillonnes des généraux.



1er février 1915. Courtieux

Etre au repos c’est être soumis aux visites, minutieuses, tatillonnes des généraux. Avant-hier le général de Villaret, commandant le 7ème corps dont nous faisons accidentellement partie, nous a inspectés. Aucune capote n’était assez bien brossée, aucun sac assez bien astiqué, aucun fusil assez bien dérouillé, aucun cantonnement assez bien balayé, pour cet homme élégant, mince et charmant.

Hier, notre colonel est venu : il sait se mettre avec une agréable désinvolture au-dessus de la boue, du cirage et de la rouille. Il grogne, pour la forme.

Aujourd’hui, nous avons le général Maunoury, commandant de la 6ème armée.[…]

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Une réponse à 1er février 1915. Etre au repos c’est être soumis aux visites, minutieuses, tatillonnes des généraux.

  1. P.Ponsard dit :

    pourtant nous sommes loin de la  » guerre en dentelles » dans la boue, les odeurs fétides, la crasse et les rats des tranchées…Mais le général de Villaret  » cet homme élégant, mince et charmant… » était sans doute resté à Fontenoy…
    Contrairement aux poilus, il passait sans doute des nuits agréables au calme dans un logis confortable et chauffé, avec une table bien fournie, et peut être une charmante compagnie pour égayer sa solitude…

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