Mort pour la France le 29 septembre 1914 à l’âge de 25 ans, Jean Bouin, est l’un des sportifs les plus connus de France. Mais peu de personnes savent qu’il fut également un combattant de la Première Guerre mondiale, engagé comme soldat de 2e classe au 163 RIe régiment d’infanterie, et tombé à l’ennemi à Xivray, dans la Meuse.
Son nom est associé à de nombreux équipements sportifs : des stades (à Angers ou à Paris), des piscines (à Nice, Angers, Joué-lès-Tours), des tribunes (stades Gerland à Lyon et Vélodrome à Marseille) sans compter les rues ou des épreuves comme la Matinée internationale d’athlétisme prévue à Barcelone le 23 novembre prochain.
Jean Bouin n’est pas le seul sportif tombé pour la France lors du premier conflit mondial. Le plus connu, l’aviateur Roland Garros, est définitivement rattaché aux Internationaux de France de Tennis. Aviateur de renom, il se forge une réputation de pilote intrépide en réalisant la première traversée de la Méditerranée (1913) et en multipliant les exploits pendant la Grande Guerre. Il est abattu le 5 octobre 1918 : lors d’un combat contre des Fokker D.VII, son SPAD explose et s’écrase à Saint-Morel, dans les Ardennes.
D’autres combattants ont marqué de leurs empreintes le monde sportif : citons le fantassin Alfred Armandie, qui introduit le rugby à Agen où le stade porte son nom ; Géo André, athlète et joueur de rugby grièvement blessé et décoré de la médaille militaire ; Aimé Giral, demi d’ouverture champion de France de rugby en 1914 et mort l’année suivante à l’âge de 20 ans ; Gilbert Brutus, observateur en ballon ; Charles Simon, fondateur du Comité français interfédéral ; Octave Lapize, vainqueur du Tour de France ; Emmanuel Gambardella, ancien président de la Fédération française de football et tant d’autres encore (Léo Lagrange, Georges Carpentier, Marcel Picot, Auguste Bonal…).