15 et 16 janvier 1915 : nous allons enfin quitter ces tristes parages



Le vendredi 15 janvier 1915
Je vais en patrouille de 3 à 6 h avec le sergent Josnon, nous explorons la route de Vauquois à Avocourt. Nous avons ensuite repos toute la journée dans notre tranchée de réserve. La relève est pour cette nuit et nous allons enfin quitter ces tristes parages où nous sommes toujours mouillés et dégoûtants.

Le samedi 16 janvier 1915
Départ des tranchées à 1 h, par sections. Nous emportons jusqu’aux Allieux un mortier de tranchée de 160 kg et une centaine de bombes. Il fait une nuit très noire et bien souvent des hommes tombent dans des fossés ou des trous d’obus. Nous avons mis 4 h pour sortir de la Forêt de Hesse et il a plu toute la nuit. Nous passons à Aubréville, Courcelles ; nous arrivons à Clermont-en-Argonne à 11 h. Ma compagnie loge à la Tuilerie. Je vois Gellusseau, de B[ourgueil] qui est au 1er bataillon.

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14 janvier 1915. Ca ne va pas du tout à notre droite.



14 janvier 1915. Vic

Ca ne va pas du tout à notre droite. Le premier bataillon est parti pour Crouy, transporté par camions automobiles. On craint pour Soissons, qui est à quinze cents mètres du combat. Il nous faut à tout prix conserver l’éperon 132, cet éperon dont je visitai les tranchées le 17 novembre.

9h du soir

Ca va mieux. On a repris Crouy. On les poursuit, les pieds dans les talons.1

1 Ces deux dernières lignes sont écrites à l’encre noire, alors que Bedel utilise l’encre violette habituellement.

 

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13 et 14 janvier 1915 : une toilette à l’eau chaude pour Henri Moisy



Le mercredi 13 janvier 1915
Toute mon escouade est partie en corvée de matériel, de munitions et de ravitaillement. Je suis tranquille toute la journée et j’en profite pour faire ma toilette à l’eau chaude. Je ne m’étais pas lavé depuis huit jours.

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11 et 12 janvier 1915 : nous avons plus à souffrir du mauvais temps que de l’ennemi



Le lundi 11 janvier 1915
Nous restons jour et nuit debout dans la tranchée, chaque pied perché sur une pierre pour ne pas être dans l’eau. Il pleut continuellement et le niveau de l’eau monte malgré qu’on en enlève la nuit. Nous sommes sous la pluie depuis deux jours avec notre toile de tente sur les épaules.

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10 janvier 1915 : impossible de sortir de jour



Le dimanche 10 janvier 1915
Il est impossible de sortir de la tranchée pendant le jour et les corvées de soupe se font la nuit, nous allons la chercher aux tranchées de réserve où nous étions hier et où les cuisiniers d’escouade sont restés.

Les tranchées allemandes sont à environ 200 m, dans un bois et de temps en temps les Allemands jettent de l’eau par-dessus le parapet pour assainir leur tranchée sans doute. Le secteur est calme. Quelques fusillades seulement la nuit.

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Bernard Maris avait contribué à la création de la Mission du Centenaire



L’actualité rejoint parfois l’histoire. Bernard Maris, l’une des douze victimes de l’attentat perpétré mercredi 7 janvier au journal Charlie Hebdo, avait travaillé comme conseiller scientifique lors de la création de la Mission du Centenaire au printemps 2012.

Le site de la Mission a tenu à rendre hommage à celui qui avait été marié à Sylvie Genevoix, fille de l’écrivain Maurice Genevoix, auteur du livre « Ceux de 14″.

A lire sur le site de la Mission du Centenaire

 

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9 janvier 1915 : le colonel commandant notre régiment tué d’une balle dans la tête



Le samedi 9 janvier 1915
Nettoyage des armes. Le colonel Fourest, commandant le régiment, est tué d’une balle à la tête en visitant une tranchée à la Fonderie. Le commandant du 2ème bataillon prend le commandement du régiment, le capitaine Arguieff commandant la 5ème compagnie prend le commandement du 2ème bataillon. Le lieutenant Pigelet commande la compagnie.

A 17 h nous allons en première ligne à la Fonderie. Nous passons à travers des prés couverts d’eau et par une nuit absolument noire. Nous arrivons dans une tranchée découverte et dans laquelle il y a bien 20 centimètres d’eau. C’est l’ancien fossé nord qui borde la route de Vauquois à Avocourt, près de la Fonderie. Nous y passons la nuit debout sur des pierres ou des morceaux de bois qui ont été jetés dans le fond pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau.
Le samedi 9 janvier 1915 – 11 heures
Chère Eugénie,
Je t’envoie quelques brins de bruyère(1) de la forêt où je me trouve en ce moment. C’est la seule verdure qui émerge au-dessus de la boue.

Je me porte bien et je te souhaite la même chose.

Auguste Travaillé est toujours avec moi et te souhaite le bonjour.

Toutes mes amitiés. Ton frère, ‑ H. Moisy

________________________

(1) — L’enveloppe oblitérée le 10 janvier 1915 contient toujours un brin de mousse desséché, long de 45 mm. L’intérieur de l’enveloppe porte la mention : « Vauquois (Meuse) ».

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