12 février 1915 : panade au bouillon gras, rhum, vin et repos au Claon



Le vendredi 12 février 1915
Nous avons repos toute la journée. Je vais au village de Florent faire quelques achats. C’est un pays situé à 2 km du Claon et qui est bien mieux approvisionné. Il tombe de la neige une partie de la journée.

Continuer la lecture

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , , , , | Laisser un commentaire

11 février 1915. le général Joffre passe en revue la division que nous formons avec les tirailleurs et les zouaves



11 février 1915. Taillefontaine

Image39

Sur le plateau de Mongobert, dans un site admirable, par un joli temps d’alouettes et de demi-soleil, le général Joffre passe en revue la division que nous formons avec les tirailleurs et les zouaves.* Très impressionnant spectacle. En pleine guerre, à quelques kilomètres du front assister à une remise de décorations, à une revue, à un défilé avec drapeaux, tambours et clairons, voilà qui est sans précédent dans l’histoire des guerres modernes. Le général Joffre, le képi très enfoncé sur ses gros sourcils, le ventre magnifique sous son manteau bleu passe devant la mer de nos baïonnettes. Il s’arrête devant un troupier de la 5ème compagnie, lui demande si la soupe est bonne, selon le cliché vieux comme le petit caporal, puis continue d’un pas rapide sa course devant tous ces hommes frémissant d’émoi de se sentir sous ses regards. Il est suivi du général Maunoury, commandant la 6ème armée, petit, mince, alerte et vieux, du général de Villaret, commandant le 7ème corps, toujours élégant, svelte et jeune.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Un Goncourt dans la Grande Guerre | Marqué avec , , , , , | Un commentaire

10-11 février 1915 : pour la première fois, je vois des poux sur mon corps



Le mercredi 10 février 1915
Nous quittons à 4 h la cote 263 et nous allons au repos au Claon où nous arrivons à 9 h. Le 2ème bataillon seulement y cantonne. Les cantonnements sont sales et pleins de poux et je m’aperçois pour la première fois que j’en ai sur le corps.

Nous avons repos toute la journée. En passant à la Maison Forestière du Four-les-Moines ce matin, nous avons rendu les honneurs funèbres au capitaine de Ligny tué hier et qui est enterré dans ce cimetière aujourd’hui.
Le jeudi 11 février 1915
Nous allons en corvée creuser des tranchées à la Maison Forestière de 7 h à 16 h.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , | Un commentaire

7 – 9 février 1915 : le bataillon perd son capitaine



Le dimanche 7 février 1915
Mêmes emplacements, même service, même temps. Je vais au petit poste la moitié de la nuit. Pour éviter la fumée nous faisons toujours du feu au charbon et on peut ainsi en faire pendant le jour.

Le lundi 8 février 1915
Ma section revient à la tranchée de réserve à 6 h et nous pouvons nous reposer et dormir.
CARTE-LETTRE : Noir et Blanc – Carton couleur bulle – Buste de Marianne entouré de six drapeaux « Correspondance militaire à transmettre immédiatement » « Franchise postale. Décret du 3 août 1914″
Le lundi 8 février 1915
Mon cher père,
J’ai vu hier André Duveau qui est au 113ème. ‑ Toujours en bonne santé. ‑ Reçu vendredi une lettre d’Aimée et dimanche une lettre d’Eugénie. ‑ Temps humide. ‑ Vous souhaite le bonjour et vous embrasse de tout cœur.

Votre fils ‑ H. Moisy
Le mardi 9 février 1915
Nous creusons un boyau. Le capitaine de Ligny, du 2ème bataillon, est tué en première ligne, d’une balle. Il avait commandé le bataillon pendant quelque temps.

  • Facebook
  • Twitter
  • Delicious
  • LinkedIn
  • StumbleUpon
  • Add to favorites
  • Email
  • RSS
Publié dans Eugène à la guerre | Marqué avec , , | Laisser un commentaire