Orléans : exposition Maurice Genevoix au musée des Beaux-arts



Le musée des Beaux-Arts d’Orléans consacre, du 28 mars au 7 juin, dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, une exposition événement à l’écrivain Maurice Genevoix.

L’écrivain, né dans la Nièvre, a vécu l’essentiel de sa vie dans le Loiret. C’est là qu’il a, en partie, rédigé ses livres sur la guerre de 14-18.
Ont pu être rassemblés des objets issus du fonds Genevoix (tenue de lieutenant d’infanterie, photographies, ouvrages, objets de la vie quotidienne) ainsi que de nombreuses éditions illustrées d’ouvrages de Maurice Genevoix. Une boucle sonore permettra également d’entendre des extraits des textes de l’écrivain.
D’autres animations sont également au programme.
Musée des Beaux-Arts d’Orléans, 1 rue Fernand Rabier, Orléans ;

www.orleans.fr

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20 février 1915 : combien de maisons sont vides d’hommes



Le samedi 20 février 1915
Mon bataillon quitte les tranchées de l’Etoile de Bolante à 6 h et est remplacé par le 113ème de ligne. Nous venons à la Pierre-Croisée où nous avons repos toute la journée. Je vois M. Proust, E. Bourreau, Morisseau. Nous avons enterré sur le plateau de Bolante plusieurs tués de la compagnie et plusieurs Allemands qui avaient été tués le 16. Deux Allemands avaient été écrasés auprès d’une tranchée par la chute d’un gros chêne qu’un obus avait coupé. Nous les avons dégagés et enterrés. Nous trouvons dans leurs musettes du pain qui est presque noir et très mauvais.

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17 au 22 février 1915. Vie de cantonnement.



17  au 22 février 1915. Puiseux.

Vie de cantonnement. Inspections de généraux, de colonels. Les fumiers, les ruisseaux, grave question qui vaut de temps en temps des arrêts aux uns et aux autres. Les habitants trouvent notre propreté fastidieuse, voient avec angoisse les fumiers quitter le seuil de leur maison.

La guerre ?… On n’en entend plus parler. C’est de l’histoire ancienne… Il fut un temps où le feu des combats détruisait les villages, jetait bas les clochers, fauchait les arbres… Un temps où l’homme, fuyant la Mort partout embusquée, vivait sous terre, marchait à quatre pattes, parlait à voix basse… Il fut un temps…

Aujourd’hui les oiseaux chantent dans les arbres, les bonnes femmes vont au lavoir, les enfants jouent au cerceau avec des cercles de tonneau ; dans le potager du château, le jardinier taille ses pêchers et bine ses fraisiers… C’est la paix.

Nous nous ennuyons…

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17-19 février 1915 : on creuse des tranchées, on pose des fils de fer



Le mercredi 17 février 1915
A 3 h nous changeons d’emplacement et nous occupons celui du 4ème d’infanterie. Nous creusons une tranchée de tir et nous posons des fils de fer barbelés en avant. Je passe le restant de la nuit au petit poste. Canonnade et fusillade violentes des deux côtés. Le 1er bataillon a attaqué plus à droite.
Le jeudi 18 février 1915
Nous continuons à creuser la tranchée et à poser des fils de fer barbelés. Canonnade et fusillade comme hier. Je vais au petit poste.
Le vendredi 19 février 1915
Nous creusons une nouvelle tranchée à 60 m en avant de celle que nous occupons, ainsi qu’un boyau pour communiquer de l’une à l’autre. Nous y travaillons toute la journée, le taillis est assez épais pour nous masquer un peu et quelques sentinelles placées en avant au pied des arbres nous protègent. Nous apercevons des Allemands qui travaillent à leur tranchée à 100 m de distance environ. La nuit nous ne travaillons pas et nous veillons à tour de rôle. Il pleut toute la nuit. Auguste Travaillé, qui avait été envoyé à Lavoye il y a quelque temps, rentre à la compagnie.

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16 février 1915 : on reçoit une rafale d’obus de 77 et de 105



Le mardi 16 février 1915
M[esse] de 7 h. (+) Le 2ème bataillon du 131ème quitte Le Claon à 10 h 30. Nous arrivons à 16 h à l’abri de l’Etoile, plateau de Bolante. Ma compagnie descend dans un ravin.

Le 33ème d’infanterie coloniale a attaqué dans l’après-midi et il y a eu de nombreux morts et blessés français et allemands. Ma compagnie commence une attaque mais nous obliquons trop à gauche dans notre avance et nous nous égarons dans le bois où nous passons la nuit dehors dans le taillis. En passant à la Pierre-Croisée à 15 h nous avons reçu une rafale d’obus de 77 et de 105. Il y a eu plusieurs blessés à la compagnie.

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13-15 février 1915 : je touche un pantalon gris bleu en remplacement de mon pantalon rouge



Le samedi 13 février 1915
Repos. Ma section est cantonnée dans un grenier de la fabrique de tuiles, route de la Maison Forestière. J’envoie ma montre à Sainte-Ménehould par un camarade pour y faire mettre un verre.

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